Entreprendre autour du monde

Publié le 15/10/2011 à 00:00

Entreprendre autour du monde

Publié le 15/10/2011 à 00:00

Il n'y pas qu'au Québec qu'on lance des initiatives pour aider les gens à démarrer leur entreprise. Ailleurs dans le monde, les recettes pour faciliter la vie des entrepreneurs sont multiples.

INVESTIR DANS LES PÔLES

Depuis 2004, la France multiplie les "pôles de compétitivité". L'idée est simple : sur un territoire donné, des entreprises d'une même industrie (grandes et petites), des universités et des centres de recherche s'associent. Et ensemble, ils lancent des projets innovants. Dans l'Hexagone, ce sont maintenant 71 pôles qui façonnent l'avenir industriel du pays. Dans la région de l'Alsace-Lorraine, le pôle Véhicule du futur regroupe 183 entreprises (dont la moitié sont des PME) qui ont collaboré jusqu'ici à 82 projets liés aux transports de demain : la mise au point d'un véhicule urbain en libre-service, un stationnement intelligent, etc. À Angers, le pôle mondial Vegepolys développe la filière de la production végétale, tandis qu'en Île-de-France, le pôle Cap Digital travaille sur la création numérique. L'union fait la force, on se tue à le répéter. L'État français, qui soutient financièrement les pôles de compétitivité, semble avoir trouvé le bon moyen de mettre en pratique le célèbre adage.

AIDER LES GROS QUI AIDENT LES PETITS

Sécuriser les banques. C'est ce que le gouvernement du Colorado a trouvé de mieux pour soutenir les PME. Dans une économie qui a de la difficulté à se relever de la crise financière, l'accès au crédit reste le bogue numéro un des entreprises en démarrage. Les banques, plus frileuses que jamais, fuient les prêts à risque. Pour convaincre les grands d'aider les petits, l'État du Colorado distribuera donc 14,2 millions de dollars sous la forme de certificats de dépôt aux banques qui s'engageront à prêter de l'argent aux PME. Un endossement public, en quelque sorte. De cette façon, si un client a du mal à rembourser son emprunt, la banque pourra piger dans les poches de l'État. Le gouverneur du Colorado espère que les PME créatrices d'emploi pourront ainsi obtenir du financement plus facilement.

REMUE-MÉNINGES PUBLIC

Pour relancer l'économie américaine, Barack Obama mise gros sur l'entrepreneuriat. Mais de quelle façon le gouvernement peut-il vraiment faciliter la vie des entrepreneurs ? Sur le site Reducing Barriers, un volet de l'initiative Startup America, les internautes sont invités à exposer leurs idées pour encourager la création d'entreprises. Près de 300 recommandations ont déjà été présentées pour que les Américains donnent leur avis par voie de vote. Un internaute propose, par exemple, une refonte de la réglementation qui régit les investisseurs afin d'encourager le financement participatif. Un autre souhaite que l'on transforme les bibliothèques publiques en "cellules d'incubation", où petits entrepreneurs et étudiants pourraient se rencontrer, échanger et lancer de nouvelles entreprises. Certaines idées ne sont pas géniales (par exemple, "inventer une banque"). D'autres, par contre, mériteraient sans doute d'être retenues par nos élus.

[reducingbarriers.ideascale.com]

COMITÉ CONSULTATIF 2.0

Engager des consultants pour guider son organisation vers de nouveaux sommets, c'est bien. Mais c'est coûteux. La solution de rechange : créer un comité consultatif. Un comité de cette nature est composé de personnes aux compétences variées qui font profiter l'entreprise de leurs idées, de leurs conseils, de leur savoir-faire... et souvent gratuitement ! Le concept étant porteur, le monde des médias sociaux n'a pas tardé à s'y intéresser de près. L'an dernier, la célèbre clinique Mayo a recruté, par l'intermédiaire de son site Internet, trente "cerveaux" qui l'aideront à cerner les meilleures pratiques d'utilisation des médias sociaux dans le domaine de la santé. Parmi eux, une pédiatre-blogueuse, une bibliothécaire et un étudiant en médecine australien. Intel a fait la même chose en créant The Insiders, un comité consultatif 2.0 qui l'aide à renouveler son site Internet. Ces comités "nouvelle génération" injectent des idées neuves dans l'entreprise. Pas besoin d'un chèque. Parfois, la simple satisfaction d'être reconnu au sein d'un "club sélect" suffit.

LE PÉRILLEUX PARCOURS DE L'ENTREPRENEUR

Qu'il soit installé en Suède ou au Québec, l'entrepreneur doit franchir plusieurs obstacles avant que son idée ne devienne une entreprise dynamique, comme l'illustre l'infographie à la page suivante.

85 %

Depuis 5 ans, 85 % des économies du monde ont pris des initiatives pour faciliter la vie aux entrepreneurs. La plupart du temps, en simplifiant ou en assouplissant la réglementation qui encadre les entreprises.

Pour la cinquième année consécutive, Singapour, Hong Kong et la Nouvelle- Zélande sont les trois pays (sur 183) où l'environnement est le plus propice aux affaires. Le Canada se classe au 7e rang.

Source : "Doing Business 2011 : Agir pour les entrepreneurs", un rapport de la Société financière internationale et de la Banque mondiale.

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