Rien ne fait plus plaisir à Sylvain Courcelles que de voir des enfants heureux de se rendre à l'école le matin.
Pour cet enseignant de sixième année à l'école primaire Gilles-Vigneault, dans le Nord de Montréal, il est clair que l'école d'aujourd'hui est devenue un véritable milieu de vie pour les enfants.
"L'école est un lieu extrêmement vivant; elle est ouverte autant d'heures en dehors des heures de classe comme telles que pendant celles-ci, fait-il remarquer. Certains élèves arrivent au service de garde dès 7 heures. D'autres ne partent que vers 18 heures. De plus, il y a des activités durant les fins de semaine. Bref, l'école est un style de vie et un environnement très stimulant."
M. Courcelles cite en exemple la fête champêtre organisée avec les parents pour la rentrée ou encore une pièce de théâtre que les petits préparent pour l'Halloween.
Dans un tel milieu, Sylvain Courcelles est heureux comme un poisson dans l'eau, lui qui a passé une partie de sa jeunesse à travailler comme moniteur dans des camps de vacances.
Un milieu multiculturel
Diplômé de l'Université Laval, M. Courcelles enseigne depuis 1992, dont les sept dernières années à Gilles-Vigneault, un établissement qui compte un peu plus de 200 élèves, dont un grand nombre sont issus de l'immigration.
"Le fait qu'il s'agisse d'un milieu multiethnique ne pose pas de véritable problème, note-t-il. Comme enseignant, je dois simplement chercher à connaître le mieux possible les différentes cultures et à composer avec cela."
Sylvain Courcelles se fait également un devoir d'apporter tout son soutien aux élèves en difficulté qui bénéficient d'un plan d'intervention adapté (PIA), soit environ 25 % des jeunes qui fréquentent cette école.
"Mon défi à cet égard est de tout mettre en oeuvre pour travailler avec les élèves dans les matières où ils éprouvent de la difficulté plutôt que de les faire redoubler. Je ne suis pas pro-redoublement, lance-t-il. Un élève qui a échoué une année n'a pas tout raté. Il en a manqué une partie pour diverses raisons, mais il vaut mieux lui faire poursuivre son parcours avec certains aménagements, et le soutenir."
