Des immigrants de plus en plus mobiles

Publié le 28/04/2012 à 00:00

Des immigrants de plus en plus mobiles

Publié le 28/04/2012 à 00:00

Par R.V.

Depuis quelques années, c'est de l'Afrique du Nord que viennent les plus importants contingents d'immigrants au Québec. Le Maroc arrive en tête, suivi de l'Algérie. La France arrive en troisième place. Mais sa part augmente depuis deux ans (voir autre texte en page A4).

«Le Québec a toujours été attirant pour les Français, mais cet empressement est nouveau», dit Delphine Folliet, directrice générale d'Immigrant Québec. Cet organisme à but non lucratif offre de l'information aux néo-Québécois et publie depuis 2006 Le Guide de l'immigration au Québec. La quatrième édition a été lancée il y a quelques mois.

Delphine Folliet est bien placée pour en parler : elle a elle-même émigré de France il y a deux ans. Peu de temps après, elle s'est jointe à l'équipe d'Immigrant Québec, fondée par Jonathan Chodjaï et son associé de l'époque, Michael Galvez. Il en est toujours le président.

Son propre parcours n'est pas banal : Français d'ascendance iranienne, il a repris les Éditions Néopol peu de temps après son arrivée au Québec, en 1998, en acquérant notamment ici la franchise du Petit Futé et de ses guides touristiques. Immigrant Québec a suivi.

Au fil du temps, il a noté un changement dans le profil des nouveaux arrivants.

«Le phénomène mondial de la mobilité internationale touche également le Québec, dit-il. On voit de plus en plus de gens qui viennent ici de façon temporaire avant de repartir ailleurs. Ce sont souvent des gens diplômés que nous aurions avantage à conserver.»

La clé, un travail

Trouver un travail facilite grandement l'intégration. «Ce n'est pas encore évident, note Delphine Folliet. Les nouveaux arrivants ont souvent des illusions, surtout qu'avant leur départ, on leur a souvent présenté le côté rose des choses. Mais le taux de chômage des immigrants demeure au moins deux fois plus élevé que celui des citoyens en place.»

Même s'il constate que les nouveaux arrivants ne sont pas toujours accueillis à bras ouverts, Jonathan Chodjaï voit des ouvertures, comme le programme PRIIME, du gouvernement du Québec, qui offre des subventions aux employeurs engageant des immigrants et des citoyens issus de minorités visibles. «L'essentiel, c'est que ces gens n'aient pas à se débrouiller seuls. L'accompagnement est important.»

C'est encore plus vrai en région, où on déploie de gros efforts pour attirer des immigrants... qui ont, en revanche, de bonnes possibilités d'y dénicher un emploi satisfaisant. Dans la dernière édition du Guide de l'immigration, on trouve d'ailleurs des témoignages comme celui de Houda, d'origine marocaine, qui a fini par s'installer à Drummondville et qui s'en félicite. «Je n'ai jamais été aussi heureuse depuis que je vis à Drummondville, dit-elle. En région, vous trouverez des organismes qui vous aideront dans vos démarches d'installation.»

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