Des emplois menacés dans l'industrie pharmaceutique

Publié le 14/03/2009 à 00:00

Des emplois menacés dans l'industrie pharmaceutique

Publié le 14/03/2009 à 00:00

Par Suzanne Dansereau

Le deuxième mariage de raison à survenir cette année dans l'industrie pharmaceutique, celui de Merck et Schering-Plough, annoncé le 9 mars, est une bonne nouvelle sur le plan financier. "Cela va solidifier les finances de Merck et réduire l'impact de l'échéance de ses brevets", remarque Jérôme Pfund, pdg de la société de gestion de portefeuille Sectoral Asset Management, qui signale que Merck a avalé sa proie pour un prix très bas.

Le Consortium québécois sur la découverte du médicament accueille aussi favorablement cette fusion : "Nous nous réjouissons de la meilleure solidité financière de nos partenaires", dit son président, Max Fehlmann. Formé l'automne dernier, ce consortium a pour but de stimuler les partenariats de recherche public-privé dans l'industrie pharmaceutique au Québec. Merck figure parmi ses membres, de même que Pfizer, qui a avalé Wyeth en janvier. M. Fehlmann met un bémol : "Ces fusions risquent de réduire la diversité dans les recherches."

Et les emplois ?

Les fusions et acquisitions sont en vogue, car elles permettent de réduire les coûts faramineux du développement de médicaments brevetés et de réaliser des synergies. L'analyste David Moscowitz, de Caris & Company, à New York, prévoit que la prochaine sur la liste sera Bristol-Myers Squibb.

Qui dit fusion dit suppression d'emplois. Le Québec en fera-t-il les frais ? Les observateurs croient que les emplois en R-D chez Merck ne seront pas menacés, mais qu'en revanche il y aura des rationalisations dans les sièges sociaux et dans les réseaux de distribution et de vente. Merck compte 700 employés au Québec, dont environ 250 au centre de R-D de Kirkland. Quant à Schering-Plough, elle compte 600 employés au Québec, au siège social de Kirkland et à l'usine de fabrication et à l'entrepôt de Pointe-Claire. Schering-Plough ne fait pas de R-D, mais elle effectue des essais cliniques.

L'inquiétude règne aussi dans les filiales canadiennes de Pfizer (600 employés au Québec) et de Wyeth (1 100). Les dirigeants de la nouvelle entité ont annoncé une réduction de 15 % de l'effectif mondial, soit 19 000 emplois, de même que la fermeture de cinq usines.

suzanne.dansereau@transcontinental.ca

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