Les casseroles, les manifestations et les débats houleux dans les cuisines motiveront vraisemblablement les Québécois à quitter leur chaumière pour visiter un bureau de vote lorsque l'occasion se présentera. «On l'espère ardemment !» dit Denis Dion, porte-parole du Directeur général des élections. Les élections de décembre 2008 ont enregistré un taux de participation de 57,43 %, le plus faible depuis les années 1920. «Un taux de 70 % serait un seuil raisonnable ; mais, si on remontait à plus de 80 %, on serait extrêmement satisfaits», commente M. Dion.
Il hésite à faire des prévisions, mais le ton est optimiste. Non seulement les débats actuels ramènent-ils la politique dans les discussions, mais les enjeux concernent les moins enclins à voter : les jeunes. «On peut penser que certains groupes, par exemple les associations étudiantes, encourageront les jeunes à voter. Reste à voir si ça fonctionnera.»