Convaincre les jeunes de donner pour les vieux

Publié le 14/04/2012 à 00:00

Convaincre les jeunes de donner pour les vieux

Publié le 14/04/2012 à 00:00

Le principal défi des organismes philanthropiques, peu importe leur cause, est de créer un lien émotif avec leurs donateurs. Un défi que vit au quotidien la Fondation les petits frères des Pauvres du Québec.

Premier problème : le nom de l'organisme n'évoque pas a priori le soutien qu'il offre aux personnes âgées de plus de 75 ans. Second obstacle : la vieillesse n'est pas le genre de cause qui va droit au coeur du grand public.

« Nos donateurs ont en général plus de 50 ans. Contrairement aux plus jeunes, ils ont davantage d'aînés dans leur entourage», admet Caroline Sauriol, directrice générale de l'organisme qui veut favoriser le respect, la présence et la dignité des aînés dans la société.

L'âge des donateurs n'est pas sans soulever certaines questions à l'égard du financement de l'organisme. Plus du tiers des trois millions de dollars de revenus annuels provient du publipostage. Bien que le succès de cette technique de marketing demeure stable, Mme Sauriol reconnaît qu'elle ne constitue pas un instrument d'avenir pour la cause. «Aujourd'hui, les jeunes n'ont ni enveloppe, ni timbre, ni chéquier», fait-elle remarquer.

Certes, l'organisme, qui célèbre 50 ans de présence au Québec en 2012, peut compter sur des donateurs fidèles. N'empêche que ses revenus stagnent. D'où l'idée d'exploiter le concept des défis sportifs. Des événements qui ont la particularité de toucher les moins de 50 ans. «Leur multiplication permet de joindre les jeunes de 30 à 40 ans qui, tout en recueillant de l'argent, ont un réel sentiment de contribuer aux oeuvres», note Mme Sauriol. Son seul bémol face à cette nouvelle tendance repose sur la longévité du partenariat avec ce type de donateurs. Est-ce l'outil le plus efficace pour s'assurer de la récurrence des dons ?

En attendant, l'organisme voit croître l'apport des dons planifiés, qui représentent plus de 20 % de ses revenus. «Ces dons ont l'avantage de représenter de plus grosses sommes», dit Mme Sauriol.

La Fondation peut aussi compter sur les collectes de fonds, qui rapportent 25 % des revenus, et sur les ventes de la Friperie Gilford à Montréal (15 % des revenus) pour boucler le budget.

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