Comment Allostera a amassé 17 millions

Publié le 05/09/2009 à 00:00

Comment Allostera a amassé 17 millions

Publié le 05/09/2009 à 00:00

Allostera Pharma, une entreprise issue de la recherche universitaire, a annoncé en juillet dernier un financement de 17 millions de dollars provenant de quatre fonds de capital de risque pour sa technologie Module X, mise au point entre 2002 et 2005 dans les laboratoires du Dr Sylvain Chemtob, à l'Hôpital Sainte-Justine. Voici comment les choses se sont passées.

L'incorporation de la société en décembre 2005 a été pilotée par Univalor, qui assure le transfert des technologies de l'Université de Montréal et de ses établissements affiliés.

L'intervention d'un ange financier du secteur privé combiné à du capital de valorisation provenant de partenaires institutionnels a donné à la jeune biotech l'élan nécessaire pour dépasser le stade conceptuel et produire des résultats tangibles qui l'ont aidée ensuite à susciter l'intérêt d'investisseurs mieux nantis.

" Jamais nous n'aurions réussi à décrocher un financement de 17 millions sans cet appui. Les activités d'une biotech comportent des risques prodigieux, mais les perspectives de rentabilité sont tout aussi faramineuses. Il n'est donc pas surprenant que les grands investisseurs répugnent à injecter une fortune dans un projet technologique embryonnaire qui n'a pas encore fait ses preuves ", dit Mark Kaufmann, président d'Allostera Pharma.

Les anges financiers se sont manifestés très tôt dans le processus de développement du concept. Grâce à l'argent injecté dans la nouvelle plateforme, la jeune entreprise a pu se constituer un portefeuille de sept molécules qui ciblent pour la plupart des maladies auto-immunes, telles que le psoriasis.

L'apport de 300000 $ d'un ange financier américain issu du réseau de connaissances de Mark Kaufmann, lui-même originaire des États-Unis, a permis de réunir une somme totale d'environ un million.

Concrétiser les bonnes idées

" Dans l'industrie des biotechs, ce genre de financement comble le vide entre les concepts qui émergent des laboratoires universitaires et l'établissement de résultats tangibles qui pourront être davantage raffinés par de grands investisseurs. Sans le financement de valorisation, une foule d'excellentes idées n'atteindraient jamais la maturité ", estime M. Kaufmann.

Pour les technologies à haut risque, comme celles qui foisonnent sur la scène des biotechs, le financement de valorisation est probablement le seul moyen valable de tirer des résultats tangibles d'un concept, considère le président d'Allostera Pharma. " La plupart des banques n'avanceront pas de fonds à une compagnie qui ne produira pas de revenus avant 10 ans ou plus. "

carole.lehirez@transcontinental.ca

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