La gestion de projet s'apprend encore aujourd'hui sur le terrain, car il n'existe pas de baccalauréat dans ce domaine. On y arrive bien souvent par accident, lorsqu'une occasion se présente. Mais attention : tout le monde n'a pas le profil de l'emploi !
" Il faut avoir du charisme, de l'entregent, une grande facilité à travailler en équipe et être bon communicateur, dit Benoît Lalonde, président de la firme-conseil en formation et recrutement GPBL. Ce professionnel passe plus de 80 % de son temps à interagir avec les autres. " Autrement dit, un expert dans un domaine ne fait pas nécessairement un bon chef de projet.
Les personnes qui s'effondrent sous la pression non plus. Délais et budgets serrés, voire insuffisants, équipiers débordés par les tâches courantes ou imprévues, désaccords entre les parties prenantes... La fonction est passionnante, mais aussi stressante !
Et les débouchés ? Malgré le ralentissement économique, les perspectives d'emploi restent intéressantes. Les technologies de l'information, les institutions financières, la construction et le génie sont des secteurs prometteurs. Les grands travaux d'infrastructure prévus au Québec laissent entrevoir de beaux jours. L'Alberta recrute également beaucoup.
Maîtrise et certification
Un diplôme universitaire de premier cycle est habituellement requis. Dans le passé, les ingénieurs formaient le gros de l'effectif. La gestion de projet s'étant étendue à tous les secteurs d'activité, elle attire aujourd'hui des gens de profils variés.
On peut se perfectionner en suivant un des programmes de deuxième cycle en gestion de projet offerts par les universités. À l'exception de la maîtrise avec cheminement coopératif de l'UQAM, qui vise les jeunes, la plupart des formations s'adressent aux professionnels en exercice. L'UQAM et le réseau des universités du Québec offrent trois maîtrises, un programme court et un DESS. HEC Montréal, de son côté, propose un certificat.
L'Université Laval fait bande à part avec une certification en gestion de projet donnée en 18 jours sur 4 mois. " Le fait que cette formation soit intensive et axée sur la pratique plaît aux organisations ", signale, Richard Coulombe, son directeur. Cette certification est aussi offerte en France et en Algérie. D'une année à l'autre, elle gagne en popularité. Donnée dans quatre villes françaises cette année, elle le sera dans sept l'an prochain. Des pourparlers sont également en cours avec le Maroc. Plus près de nous, on pourra la suivre à Ottawa (en français) pour la première fois en 2009-2010.
Par ailleurs, l'Université Laval prépare un certificat en gestion de projet en santé, à la demande de l'Agence de la santé et des services sociaux de Lanaudière. Le nouveau programme devrait être prêt en janvier 2010.
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