Avenir prometteur pour les plus qualifiés

Publié le 04/02/2012 à 00:00

Avenir prometteur pour les plus qualifiés

Publié le 04/02/2012 à 00:00

Les professionnels de la finance sont très demandés, quelle que soit leur spécialité. L'Institut de la statistique du Québec a bien noté une légère baisse de l'emploi salarié dans ce domaine depuis deux ans (- 0,9 % en mars 2011). Cependant, s'il y a eu ralentissement après la crise financière de 2008, l'activité a néanmoins repris de plus belle.

Ainsi, Maher Kooli, le professeur titulaire de la nouvelle Chaire Caisse de dépôt et placement du Québec de gestion de portefeuille de l'École des sciences de la gestion de l'UQAM, reçoit, depuis 2010, plus d'appels des entreprises du secteur de la finance en recherche d'employés, et ce, afin d'obtenir des recommandations d'étudiants.

Des professions en croissance

Les perspectives de croissance pourraient néanmoins être revues à la baisse. «Le niveau de l'emploi dépendra beaucoup de l'issue de la crise en Europe», estime Lawrence Kryzanowski, professeur à la chaire en finances de l'École de gestion John-Molson de l'Université Concordia.

Pour le moment, en raison des départs à la retraite de baby-boomers - dont on commence à sentir les premiers effets -, des besoins créés par une activité renaissante et des enseignements tirés de la crise financière de 2008, certaines professions font même face à une pénurie de candidats.

À tel point que la préoccupation principale de Jean-Paul Caron, économiste et consultant pour Finance Montréal, la grappe financière du Québec, consiste à retenir les étrangers qui viennent faire leurs études supérieures (maîtrise et doctorat) à Montréal et dont la plupart retournent ensuite dans leur pays. «Nous perdons ainsi des spécialistes dont nous avons besoin dans des domaines pointus», déplore-t-il. Plus de 75 % des étudiants du second cycle en finance sont étrangers, et la moitié d'entre eux retournent dans leur pays après leurs études, selon les données des centres de gestion de carrière des universités.

Une perte de talent dommageable, alors que le domaine tend à se professionnaliser pour répondre à la complexification du secteur et des produits. «Les exigences de clients de plus en plus soucieux d'obtenir du rendement les poussent à envisager les placements alternatifs, ce qui nécessite une expertise moins classique et très pointue», avance M. Kooli.

Une autre explication réside dans l'augmentation des normes internationales dans divers secteurs comme la comptabilité (IFRS) ou la gestion du risque, qui demandent des connaissances techniques poussées.

Les nouveautés sont suivies de près par les universités québécoises et les quatre écoles de gestion de la région de Montréal, qui forment des professionnels de qualité appréciés et même recherchés par d'autres places financières comme Toronto.

«Aujourd'hui, on cherche l'excellence. La voie royale, c'est la maîtrise assortie d'une certification professionnelle, assure M. Kooli. Il devient de plus en plus difficile actuellement, pour un simple bachelier, de trouver un emploi dans le domaine.»

ÊTES-VOUS CERTIFIÉ FRM OU CFA ?

Pour répondre aux besoins des clients et de l'industrie, de nouvelles certifications ont vu le jour ces dernières années, comme le FRM (Financial Risk Manager) qui répond au souci croissant de la prévention des risques dans toutes les institutions financières.

Quant au CFA (Chartered Financial Analyst), qui existe depuis le début des années 1960, il attire de plus en plus d'adeptes, car les employeurs exigent désormais un haut niveau de qualification de leurs recrues.

1,6 % Taux de croissance que prévoit Emploi Québec entre 2011 et 2015 pour les secteurs de la finance, des assurances, des services immobiliers et des services de location, comparativement au taux de 1 % prévu pour les autres industries.

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