Après la révolution des apps, la révolution des produits

Publié le 24/08/2013 à 00:00

Après la révolution des apps, la révolution des produits

Publié le 24/08/2013 à 00:00

Grâce à l'impression 3D, aux composantes dont le code source est ouvert et au financement participatif, il est en effet possible de concurrencer les grands manufacturiers avec des ressources limitées. L'introduction de produits comme la montre Pebble et le capteur 3D de Leap Motion le démontre. Il ne s'agit toutefois que d'un avant-goût de ce qui s'en vient.

«Il y a beaucoup de problèmes dans ce monde qui ne peuvent pas être résolus par des logiciels, et on est en train de s'en rendre compte», explique Zak Homuth, pdg d'Upverter. La start-up établie à Toronto, issue de l'incubateur californien Y Combinator, s'est justement donné comme mission de démocratiser le design de circuits imprimés... avec une application collaborative en ligne.

En 2010, Zak Homuth et ses cofondateurs ont voulu transformer l'industrie des télécommunications grâce à un appareil qui agirait comme une carte sans fil universelle. Ils ont vite constaté qu'il leur faudrait des millions pour financer leur projet et l'ont abandonné pour bâtir ce qui est devenu Upverter. «On s'est rendu compte à quel point c'était difficile de concevoir un appareil dans son sous-sol, et on s'est dit qu'on n'était sûrement pas les seuls à avoir cette frustration», explique Zak Homuth.

La décision de l'entrepreneur arrivait à point. Depuis, start-ups et amateurs sont de plus en plus nombreux à s'initier à la fabrication de produits électroniques. Le mouvement des Makers, à qui l'on doit de nombreux laboratoires destinés aux inventeurs amateurs (Maker Spaces) comme le Foulab à Montréal, ne cesse de gagner en popularité.

Le 10 août, pas moins de 40 participants se sont présentés au Foulab dans le cadre du hackathon [marathon de travail collaboratif] Build Something, afin de relever le défi de bâtir un appareil en une journée. «Plus il y a de projets à code source ouvert, qu'on peut utiliser, plus on peut créer de nouveaux appareils rapidement. C'est un cercle vertueux qui va en accélérant», explique l'organisateur de l'événement, Andrey Sherbakov.

Bouleverser de nouvelles industries

Les sites de financement participatif comme Kickstarter permettent aux innovateurs de financer la production de leurs appareils. Pour prendre un exemple récent, la société Canonical a tenté de faire une incursion dans le concurrentiel marché des téléphones intelligents grâce à la plateforme Indiegogo. Au moment de mettre sous presse, son téléphone Ubuntu Edge avait récolté plus de 11 millions de dollars (sur un objectif de 32 M$) de cette manière.

Selon Zak Homuth, aucune industrie ne serait hors de la portée des start-ups. «La prochaine révolution en agriculture, je serais surpris qu'elle vienne de John Deere ; l'entreprise est très bonne pour améliorer ses tracteurs, mais je pense que sont des start-ups qui relèveront le défi de nourrir le prochain milliard d'êtres humains.»

«Ce qui est en train de se passer, c'est un retour aux sources après des années où on n'en avait que pour les logiciels.» - Zak Homuth, d'Upverter

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