Communication et construction

Publié le 20/10/2011 à 08:53, mis à jour le 20/10/2011 à 08:53

Communication et construction

Publié le 20/10/2011 à 08:53, mis à jour le 20/10/2011 à 08:53

 

La dernière année a été particulièrement fertile en débats sur l'industrie de la construction et l'annonce de la mise sur pied de la Commission Charbonneau va relancer, s'il en est besoin, la visibilité de cette question. Mettons ça en perspective. Deux raisons objectives concourrent à l'intérêt accordé par les médias à cette question : le rôle que les médias eux-mêmes jouent à travers une surenchère de reportages et d'enquêtes, parfois accompagnée de fuites comme celle du rapport Duchesneau. Le dossier intéresse les médias au plus haut point. Deuxièmement, phénomène très courant, lorsqu'il y a rareté de nouvelles spectaculaires ou d'importance, la place est libre pour qu'un débat occupe presque toute la place. On n'a qu'à se souvenir de la Commission Taylor-Bouchard qui a occupé les médias pendant pratiquement tout un été. On n'a pas de campagne électorale d'importance ni ici ni chez nos voisins les plus proches, pas de tsunami ni d'autre catastrophe naturelle, pas de conflits dans une phase aigüe et même le supposé décès de Khadafi n'attire qu'une attention mineure.
À côté des médias, plusieurs acteurs ont trouvé avec les questions de collusion un axe de communication intéressant. Essentiellement les partis d'opposition : d'abord l'ADQ qui a lancé l'idée d'une commission publique, Québec Solidaire également, mais surtout le Parti Québécois. Pour le PQ, qui a connu un printemps et même un été difficiles, l'attention sur la construction permet de rediriger les critiques vers le gouvernement et de placer ce dernier sur la défensive. Finalement la coalition de François Legault s'immisce également dans le débat, mais plus mollement, elle a moins à  gagner puisqu'elle est dans un bon momentum. D'autres parties prenantes se sont progressivement inscrites dans ce débat, contribuant ainsi à alimenter la couverture médiatique : centrales syndicales, ordres professionnels, milieu municipal.
Au-delà des réactions et des analyses immédiates, les impacts en communication se construisent souvent à moyen et à long terme. La Commission Charbonneau va aller de l'avant et va offrir une vitrine impressionnante - malgré toutes les critiques qui lui sont déjà faites - aux principaux acteurs de cette industrie, vitrine qui sera scrutée à la loupe par les médias. On peut être sûr que nous y serons tous exposés et attentifs. Notre jugement sur sa pertinence se fera à ce moment et sur pièces et orientera sûrement nos choix politiques.

La dernière année a été particulièrement fertile en débats sur l'industrie de la construction et l'annonce de la mise sur pied de la Commission Charbonneau va relancer, s'il en est besoin, la visibilité de cette question. Mettons ça en perspective. Deux raisons objectives concourrent à l'intérêt accordé par les médias à cette question : le rôle que les médias eux-mêmes jouent à travers une surenchère de reportages et d'enquêtes, parfois accompagnée de fuites comme celle du rapport Duchesneau. Le dossier intéresse les médias au plus haut point. Deuxièmement, phénomène très courant, lorsqu'il y a rareté de nouvelles spectaculaires ou d'importance, la place est libre pour qu'un débat occupe presque toute la place. On n'a qu'à se souvenir de la Commission Taylor-Bouchard qui a occupé les médias pendant pratiquement tout un été. On n'a pas de campagne électorale d'importance ni ici ni chez nos voisins les plus proches, pas de tsunami ni d'autre catastrophe naturelle, pas de conflits dans une phase aigüe et même le supposé décès de Khadafi n'attire qu'une attention mineure.

À côté des médias, plusieurs acteurs ont trouvé avec les questions de collusion un axe de communication intéressant. Essentiellement les partis d'opposition : d'abord l'ADQ qui a lancé l'idée d'une commission publique, Québec Solidaire également, mais surtout le Parti Québécois. Pour le PQ, qui a connu un printemps et même un été difficiles, l'attention sur la construction permet de rediriger les critiques vers le gouvernement et de placer ce dernier sur la défensive. Finalement la coalition de François Legault s'immisce également dans le débat, mais plus mollement, elle a moins à  gagner puisqu'elle est dans un bon momentum. D'autres parties prenantes se sont progressivement inscrites dans ce débat, contribuant ainsi à alimenter la couverture médiatique : centrales syndicales, ordres professionnels, milieu municipal.

Au-delà des réactions et des analyses immédiates, les impacts en communication se construisent souvent à moyen et à long terme. La Commission Charbonneau va aller de l'avant et va offrir une vitrine impressionnante - malgré toutes les critiques qui lui sont déjà faites - aux principaux acteurs de cette industrie, vitrine qui sera scrutée à la loupe par les médias. On peut être sûr que nous y serons tous exposés et attentifs. Notre jugement sur sa pertinence se fera à ce moment et sur pièces et orientera sûrement nos choix politiques.

 

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