Biden lance une attaque frontale contre Trump dans son discours sur l'état de l'Union

Publié le 07/03/2024 à 22:49, mis à jour le 07/03/2024 à 22:50

Biden lance une attaque frontale contre Trump dans son discours sur l'état de l'Union

Publié le 07/03/2024 à 22:49, mis à jour le 07/03/2024 à 22:50

Par AFP

Le président américain, Joe Biden (Photo: 123RF)

Washington — Un Joe Biden offensif s'en est pris à son rival Donald Trump dès les premières minutes de son grand discours sur l'état de l'Union jeudi soir, l'accusant de se «soumettre» à Vladimir Poutine et affirmant que la liberté et la démocratie étaient « attaquées » en Amérique.

Dans l'imposant hémicycle du Congrès, sous les acclamations de son camp debout et tandis que l'opposition républicaine restait assise, le démocrate de 81 ans, candidat à sa réélection, a assuré que lui ne «plierai(t)» jamais devant le président russe.

«Mon prédécesseur, un ancien président républicain, dit à Poutine "faites ce que vous voulez". C'est une citation, un ancien président a vraiment dit ça, se soumettant à un dirigeant russe. Je pense que c'est scandaleux. C'est dangereux, et c'est inacceptable!», a-t-il lancé, sans prononcer le nom de Donald Trump.

«Depuis le président Lincoln et la Guerre de Sécession, jamais notre liberté et démocratie n'ont été attaquées dans notre pays comme elles le sont aujourd'hui», a-t-il ajouté.

Le président a voulu dessiner «un avenir basé sur les valeurs fondamentales qui définissent l'Amérique: l'honnêteté, la force morale, la dignité, l'égalité».

«Et voilà que quelqu'un de mon âge raconte une autre histoire, celle d'une Amérique tournée vers la rancoeur, la vengeance et la revanche», a-t-il ajouté dans une allusion claire à son rival de 77 ans.

Donald Trump a promis de se «venger» de sa défaite de 2020, qu'il n'a jamais reconnue, et des poursuites judiciaires qui s'accumulent contre lui.

L'ancien président a prévu de «corriger» en direct les propos de son rival. Il a accusé jeudi le démocrate d'avoir transformé les États-Unis en «film d'horreur» et réclame de débattre avec lui.

 

Plus grand rebond

Face à la rhétorique du «déclin» scandée par Donald Trump, Joe Biden a assuré que l'Amérique connaissait sous sa présidence «le plus grand rebond» de son histoire, après la pandémie de COVID-19 qui avait mis à genoux la première économie mondiale.

«J'ai hérité d'une économie qui était au bord du gouffre. À présent, notre économie est littéralement enviée par le monde entier. 15 millions d'emplois ont été créés en trois ans, c'est un record. Et le taux de chômage est le plus bas depuis 50 ans», a-t-il dit.

Cela dessine «un avenir plein de promesses», selon Joe Biden, décidé à jouer la carte de l'optimisme face à son rival.

Entendant marquer résolument la différence avec ce dernier, il a aussi juré qu'il ne « diaboliserai(t) pas » les migrants.

Le président a aussi fustigé l'annulation de la garantie fédérale à l'avortement, l'un des grands thèmes de la campagne, promettant de « rétablir » cette protection si les Américains élisent un Congrès favorable au « droit de choisir ».

« Clairement, ceux qui se vantent d'avoir (annulé la protection fédérale du droit à l'avortement par la Cour suprême) n'ont aucune idée du pouvoir des femmes en Amérique », a-t-il lancé.

« Mais ils s'en sont rendu compte lorsque la liberté de disposer de son corps a été en jeu dans les urnes et l'a emporté en 2022 et 2023, et ils s'en rendront de nouveau compte en 2024 », a ajouté ce catholique qui se veut le défenseur du droit à l'IVG.

Sur la forme, Joe Biden s'est montré combatif, au moment où ne cessent de monter les inquiétudes et critiques sur son âge.

Dans la traditionnelle réponse de l'opposition au discours présidentiel, la sénatrice républicaine Katie Britt doit d'ailleurs selon des extraits attaquer Joe Biden sur ses capacités. « Notre commandant en chef n'est pas aux commandes. Le monde libre mérite mieux qu'un dirigeant hésitant et diminué », doit-elle insister.

Joe Biden a aussi annoncé devant le Congrès qu'il avait ordonné à l'armée américaine d'établir un port artificiel à Gaza pour acheminer davantage d'aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé, et a dit vouloir un « cessez-le-feu immédiat » de six semaines.

Une heure à peine avant le discours du président, la guerre à Gaza s'est invitée à Washington: des manifestants munis de drapeaux palestiniens se sont rassemblés près de la Maison-Blanche tandis que d'autres ont bloqué une avenue menant au Capitole.

Le convoi de Joe Biden a pris un itinéraire qui a évité les groupes de protestataires.

 

Consultez notre dossier Zoom sur la Maison-Blanche:


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