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Le nombre d’entreprises qui proscrivent le télétravail grimpe

Catherine Charron|Publié le 31 mai 2023

Le nombre d’entreprises qui proscrivent le télétravail grimpe

Au moins deux locaux commerciaux sur cinq dans les immeubles de bureaux ont fermé leurs portes temporairement ou de façon définitive à la suite de la pandémie. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATINLe retour tant attendu des travailleurs au centre-ville de Montréal se laisse désirer: lors des journées les plus achalandées, seuls 61% des personnes dont le bureau s’y trouve font acte de présence d’après le plus récent rapport trimestriel sur l’État du centre-ville.

Pourtant, d’après cette 6e édition, le nombre d’entreprises qui ont adopté une politique de travail au bureau ferme est passé de 5% à 13% entre le premier trimestre de 2022 et de 2023. Or, comme l’an dernier, près d’une sur cinq n’impose aucun modèle aux membres de leur équipe, et un peu plus de 60% offre d’adopter un horaire hybride.

 

Selon les données colligées en mars 2023 auprès de 1000 internautes qui demeurent dans la région métropolitaine pour le compte de la Société de développement commercial du centre-ville et de l’Institut de développement urbain du Québec, le télétravail est en perte de vitesse, mais demeure populaire.

Certes, la part d’individus qui reste à la maison plus de trois jours par semaine a perdu quelques plumes en un an, glissant de 59% à 47%. Le télétravail à raison de deux jours par semaine et le présentiel à temps plein ont gagné autant de nouveaux adeptes, passant respectivement de 16% à 22%, et de 25% à 31%.

Il n’est donc pas surprenant de constater que le mode hybride soit, et de loin, la formule la plus appréciée, récoltant 68% des votes au premier trimestre de 2023. C’est un bond de 27 points de pourcentage par rapport à l’année précédente, ce qui confirme à l’organisation derrière ce rapport que le retour au travail «progresse lentement et [que] le télétravail reste dominant.»

Or, les entreprises n’ont pas pour autant l’intention de quitter le centre-ville de Montréal. La majorité des répondantes ne comptent pas bouger, et parmi celles qui désirent le faire, 6% envisagent d’aller s’établir ailleurs. Ce chiffre était identique à pareille date l’an dernier.

«La rétention des entreprises dans le coeur de la métropole démontre une certaine forme de confiance des employeurs envers le centre-ville de Montréal comme quartier des affaires», écrit-on dans le rapport.

 

Le transport en commun n’est plus boudé

La main-d’œuvre semble avoir renoué avec ses habitudes de transport prépandémique pour se rendre au centre-ville, selon les chiffres collectés par le Groupe Altus. Au premier trimestre de 2022 et de 2023, 60% des personnes sondées disent avoir utilisé le transport en commun, alors qu’un peu plus de 30% ont plutôt eu recours à leur voiture pour se déplacer, comme avant mars 2020.

Or, en donnée absolue, l’achalandage dans les stations de métro pâtit encore du télétravail. En avril 2019, 7 631 445 entrées avaient été enregistrées. En constante hausse depuis le creux de 2020, ce chiffre a néanmoins seulement atteint 4 872 390 en avril 2023 d’après la Société de transport de Montréal.

 

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