Le gaz de schiste bientôt interdit en France?

Publié le 12/04/2011 à 10:41, mis à jour le 12/04/2011 à 10:41

Le gaz de schiste bientôt interdit en France?

Publié le 12/04/2011 à 10:41, mis à jour le 12/04/2011 à 10:41

Par Olivier Schmouker

Les manifestations ont été mobilisatrices en France. Photo : DR.

L'Assemblée nationale française examinera le 10 mai, en procédure accélérée, la proposition de loi de Christian Jacob – membre de l’UMP, le parti politique du président Nicolas Sarkozy – visant à interdire l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste. C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée.

Deux autres propositions de loi analogues, une socialiste (qui était programmée dans la séance réservée au groupe PS le 12 mai) et une de Jean-Louis Borloo (UMP, Parti radical), ont aussi été déposées. «J'ai demandé au gouvernement, au président de la commission et aux deux présidents des groupes concernés de trouver une solution de discussion commune», a ajouté M. Accoyer.

La "procédure accélérée" limite l'examen parlementaire à une seule lecture du texte par l'Assemblée et le Sénat. Elle a été déclenchée à la suite de la forte opposition d'élus et de plusieurs manifestations pour faire interdire tout projet d’exploration de gaz de schiste en France. Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre française de l'Ecologie, avait récemment rappelé sa «grande réserve» sur ces projets d'exploration.

Vent de panique chez les foreurs

Du coup, l'Association des foreurs gaz de schiste a demandé, dans une lettre ouverte aux députés, qu'un de ses adhérents soit auditionné avant l'examen de la proposition de loi.

«Nous vous suggérons d'auditionner l'un de nos adhérents qui s'est spécialisé depuis une quinzaine d'années dans les problèmes de gaz de schiste et pourra répondre aux questions que vous vous posez», écrivent le président Jacques Sallibartant et le vice-président Jean-Claude Remondet dans cette lettre qui est adressée «en particulier aux 124 signataires de la proposition de loi».

Ils proposent d'organiser cette audition «dans les locaux de l'Assemblée nationale ou dans ceux de l'UMP, à votre convenance, mais avant que l'irréparable ne soit commis».

Les foreurs rappellent que «quelque 6 000 forages ont été effectués en France, dont 3 800 se trouvent dans le Bassin de Paris, soit 1 500 forages d'exploration, qui ont découvert quelques 55 champs de pétrole et un champ de gaz au cours des années 1950».

Réfutant les arguments des écologistes, ils ajoutent qu’«à notre connaissance, il n'y a jamais eu de nappes phréatiques contaminées». Quant aux accusations de polluer les sous-sols avec les produits chimiques utilisés lors des forages, ils affirment que les substances chimiques ne représentent que 0,5% du volume injecté pour l'extraction.

Avec AFP.

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