Le ministre des Finances du Canada, Jim Flaherty, sera-t-il tenté de hausser la TPS? Photo : Bloomberg
Le coprésident du service de notation DBRS, Peter Bethlenfalvy, estime que le Canada devrait s'attaquer au problème de la dette croissante et à la menace que représente les déficits structurels chroniques en augmentant la taxe sur les produits et services (TPS), possiblement à neuf pour cent, et en réduisant les programmes de dépenses.
En entrevue, M. Bethlenfalvy a affirmé que même si les politiciens sont plus que réticents à augmenter les taxes, une intervention dramatique est nécessaire pour empêcher que la dette du pays monte en flèche.
Le gouvernement conservateur a fait passer la TPS de sept à cinq pour cent en deux étapes entre 2006 et 2008. M. Bethlenfalvy croit cependant que le moment est maintenant venu de renverser la tendance afin d'améliorer la santé du fisc canadien.
Le coprésident de DBRS juge que de toutes les taxes, celle sur la consommation est probablement celle qu'il est le "plus intelligent" de hausser. Il a également loué les initiatives d'harmonisation de la TPS prises en Ontario et en Colombie-Britannique.
Plusieurs autres voix ont récemment réclamé des mesures drastiques de réduction des dépenses et une hausse des impôts pour faire chuter la dette éléphantesque qui a écrasé le Canada durant les années 70, 80 et 90.
Derek Burleton, économiste à la Banque TD, et son homologue de la Banque de Montréal, Douglas Porter, ont tous deux affirmé que les gouvernements devront moins se concentrer sur les façons de stimuler l'économie pour davantage porter attention aux façons de tuer le monstre qu'ils ont créé.