Ukraine: au 99e jour de la guerre, la Russie contrôle 20% du pays, selon Kyiv

Publié le 02/06/2022 à 08:23, mis à jour le 02/06/2022 à 10:05

Ukraine: au 99e jour de la guerre, la Russie contrôle 20% du pays, selon Kyiv

Publié le 02/06/2022 à 08:23, mis à jour le 02/06/2022 à 10:05

6h29 | Paris — Un rouleau compresseur lent, mais dévastateur. Les forces russes continuent de progresser jeudi autour de la ville de Severodonetsk, clé stratégique de la conquête du Donbass, dans l'est de l'Ukraine.  

Selon Kyiv, ses forces y sont notamment retranchées dans une zone industrielle bombardée par les Russes, comme à la toute fin du long siège de la ville stratégique de Marioupol (sud-est), largement détruite et conquise par Moscou en mai.

Les dirigeants ukrainiens accusent d'ailleurs la Russie de vouloir faire de Severodonetsk un «nouveau Marioupol».

Voici un point de la situation au 99e jour de la guerre à partir d'informations de journalistes de l'AFP sur place, de déclarations officielles ukrainiennes et russes, de sources occidentales, d'analystes et d'organisations internationales.

 

L'est

«La situation la plus difficile est dans la région de Lougansk, où l'ennemi essaye de déloger nos troupes de leurs positions», indique le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, évoquant «un avantage opérationnel en termes d'artillerie» pour les Russes.

Severodonetsk, capitale administrative de la région de Lougansk, est désormais «occupée à 80%» par les forces russes et les combats de rue y font rage, a déclaré le gouverneur de la région, Serguiï Gaïdaï. 

«La principale route dans la poche de Severodonetsk reste probablement sous contrôle ukrainien, mais la Russie continue d'enregistrer des gains locaux importants, grâce à une intense concentration d'artillerie», estime le ministère britannique de la Défense sur Twitter.

 

L'ouest

Dans la nuit de mercredi à jeudi, les forces russes ont bombardé plusieurs lignes de chemin de fer dans la région de Lviv, où arrivent notamment les armes livrées à l'Ukraine par les pays occidentaux.

 

Le sud

Les Ukrainiens s'inquiètent d'une possible annexion des régions conquises par les forces russes, Moscou évoquant des référendums dès juillet en vue d'une annexion. 

Les combats et bombardements se poursuivent notamment dans la région de Kherson, en partie conquise par les Russes et objet d'une contre-offensive des Ukrainiens. Les forces ukrainiennes sont de «nouveau à l'offensive» et «gagnent du terrain», selon une source sécuritaire occidentale.

Les habitants y manquent de médicaments et ont besoin d'aide humanitaire, selon Kyiv.

L'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW) précise pour sa part que les forces de Kyiv visent «des positions sur la rive est de la rivière Ihulets, très proche d'une autoroute clé pour la progression russe vers le nord». 

 

Mercenaires

La Russie a affirmé jeudi avoir stoppé l'afflux de «mercenaires» étrangers voulant combattre aux côtés de l'Ukraine, à force de leur infliger de lourdes pertes.

Le nombre de combattants étrangers en Ukraine a été «quasiment divisé par deux» (de 6 600 à 3.500) et un «grand nombre» d'entre eux «préfèrent quitter l'Ukraine le plus rapidement possible», selon le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.

Il n'était pas possible de vérifier ces affirmations de manière indépendante.

 

Diplomatie

Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de l'Union africaine (UA), se rendait jeudi en Russie. Il s'entretiendra vendredi avec son homologue russe Vladimir Poutine à Sotchi, ont indiqué ses services dans un communiqué.

L'UA espère ainsi «contribuer à l’accalmie dans la guerre en Ukraine, et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants, dont le blocage affecte particulièrement les pays africains».

 

«Longtemps»

Le conflit pourrait durer «de nombreux mois», selon Washington. «Cela pourrait se terminer demain, si la Russie mettait fin à son agression», mais «nous ne voyons aucun signe dans cette direction», a estimé le secrétaire d'État américain Antony Blinken. Appréciation confirmée par une source sécuritaire occidentale, pour qui «le conflit devrait durer jusqu'à la fin de cette année, et probablement au-delà».

 

Dizaines de milliers de morts

Il n'existe aucun bilan global des victimes civiles du conflit. Pour la seule ville de Marioupol (sud-est), les autorités ukrainiennes parlaient de 20 000 morts il y a plusieurs semaines.

Sur le plan militaire, des sources occidentales évoquent quelque 12 000 soldats russes tués. Une source militaire française a indiqué à l'AFP un chiffre proche des 15 000. Ces pertes sur trois mois avoisinent celles enregistrées en neuf ans par l'armée soviétique en Afghanistan, note le ministère britannique de la Défense.

Les forces ukrainiennes perdent chaque jour entre 60 et 100 soldats ukrainiens au combat et quelque 500 autres sont blessés, a assuré mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky au média américain Newsmax, sans fournir de bilan global.  

 

Déplacés et réfugiés

Plus de huit millions d'Ukrainiens sont déplacés à l'intérieur de leur pays, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). S'y ajoutent 6,8 millions qui ont fui à l'étranger, dont plus de la moitié — 3,6 millions — en Pologne.

Avant l'invasion russe, l'Ukraine comptait 37 millions d'habitants dans les régions contrôlées par son gouvernement.

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