Des expéditions records de céréales ont compensé la baisse d'autres produits.
Les expéditions de marchandises sur la Voie maritime du Saint-Laurent sont demeurées stables l’année dernière, malgré les impacts importants de la COVID-19 sur la demande pour de nombreux produits expédiés le long de la voie navigable.
Près de 38 millions de tonnes de marchandises ont été expédiées l’an dernier le long de la route qui s’étend du Bas-Saint-Laurent aux Grands Lacs, des expéditions records de céréales compensant une baisse du vrac liquide, du vrac sec et du minerai de fer, a indiqué la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent.
Au total, les expéditions de fret ont diminué de près de 1,7 % en 2020 par rapport à 2019.
Le président et chef de la direction de la Chambre de commerce maritime, Bruce Burrows, a admis que l’année fut «extrêmement difficile» et que des «baisses importantes» ont été observées dans la plupart des principaux produits transportés.
Les données de la Voie maritime du Saint-Laurent, le pivot d’un système de voies navigables commerciales qui relie l’océan Atlantique aux Grands Lacs, mettent en évidence les effets inégaux de la COVID-19 sur différents domaines de l’économie mondiale.
Produits pétroliers en baisse
Parmi les types de marchandises expédiées, le vrac liquide, qui comprend les produits pétroliers comme le carburéacteur et l’essence, a le plus diminué, le volume des expéditions ayant chuté de 34,4 % pour s’établir à environ trois millions de tonnes. La baisse reflétait une diminution de la demande pour les voyages, après l’imposition de restrictions gouvernementales visant à lutter contre la pandémie.
De même, les expéditions de vrac sec et de minerai de fer ont baissé respectivement de 9,4 % et 12,4 % d’une année à l’autre, la faible demande pour les automobiles, la fabrication et la construction ayant réduit les expéditions de produits comme le fer, le ciment et la pierre.
Cependant, les baisses dans ces catégories ont été contrebalancées par une augmentation de 27 % des expéditions de céréales, qui représentaient plus de 13 millions de tonnes de marchandises.
Terrence Bowles, président et chef de la direction de la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent, a indiqué que l’augmentation des expéditions de céréales était attribuable à la forte demande mondiale de produits alimentaires, jumelée à la hausse des rendements des céréaliculteurs canadiens.
«L’une des grandes réussites canadiennes est le grain», a déclaré M. Bowles. «Les agriculteurs d’aujourd’hui sont très techniques. Ils ont pu améliorer leurs rendements en céréales. »
M. Burrows a noté qu’il n’y avait eu aucune restriction sur les expéditions liée à la COVID-19, malgré les perturbations générales des chaînes d’approvisionnement, comme la réduction de la capacité de fonctionnement des installations de fabrication.
Dans la perspective de la saison 2021, la Corporation de Gestion de la Voie Maritime du Saint-Laurent s’attend à ce que les expéditions reprennent bientôt, car le déploiement du vaccin contre la COVID-19 aux États-Unis et au Canada augmentera la demande pour le transport aérien, ainsi que dans les domaines de la construction et de l’automobile.