La cadence des raffineries a pourtant accéléré, ces dernières fonctionnant en moyenne à 96,4 % de leurs capacités.
Les cours du pétrole chutaient mercredi, le baril new-yorkais perdant plus de 5 % en cours de séance après la diffusion d’un rapport montrant une hausse-surprise des réserves américaines de brut.
Aux alentours de 13H15, le baril de WTI coté à New York perdait 4,59 % ou 2,46 dollars pour s’échanger à 51,17 dollars et celui de Brent, référence sur le marché londonien, cédait 4,31 % (2,54 dollars) à 56,40 dollars dollars.
« Malgré la forte hausse de l’activité des raffineries (…) à son plus haut niveau de l’année, le solide rebond des importations a fait grimper les stocks », a remarqué Matt Smith de ClipperData.
Lors de la semaine achevée le 2 août, les réserves commerciales de brut ont augmenté de 2,4 millions de barils pour s’établir à 438,9 millions, selon les chiffres publiés mercredi par l’Agence américaine d’information sur l’Énergie (EIA). Les analystes interrogés par l’agence Bloomberg anticipaient une baisse de 2,7 millions de barils.
La cadence des raffineries a pourtant accéléré, ces dernières fonctionnant en moyenne à 96,4 % de leurs capacités contre 93,0 % la semaine précédente.
Mais dans le même temps, la production, qui avait fortement reculé après le passage de la tempête tropicale Barry sur le Golfe du Mexique et ses côtes mi-juillet, a continué à se redresser, s’établissant en moyenne à 12,3 millions de barils par jour (mbj). Elle est ainsi proche de son record de 12,4 mbj atteint quelques semaines auparavant, faisant depuis plusieurs mois des États-Unis le premier producteur mondial d’or noir.
Les importations, également perturbées par la tempête Barry, continuent aussi à progresser, à 7,15 millions de barils par jour (mbj) contre 6,66 mbj la semaine précédente.
Et les exportations américaines ont nettement reculé, passant de 2,57 mbj à 1,87 mbj.
En pleine saison des grands déplacements en voiture pour les vacances d’été, les stocks d’essence ont dans le même temps augmenté de 4,4 millions de barils, alors que les analystes anticipaient une baisse de 1,25 million de barils.
Les réserves d’autres produits distillés (fioul de chauffage et gazole) ont avancé quant à eux de 1,5 million de barils, là où les analystes prévoyaient une progression de 450 000 barils.
Egalement scrutés puisqu’ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut WTI du terminal de Cushing (Oklahoma, sud) ont, eux, reculé de 1,5 million de barils à 47,4 millions de barils.
Au cours des quatre précédentes semaines, les États-Unis ont au total consommé en moyenne 21,2 mbj de produits raffinés, en hausse de 0,2 % par rapport à la même période l’an dernier. La demande d’essence a baissé de 1,8 % et celle d’autres produits distillés a reculé de 2,0 %.
Les stocks de brut restent en hausse de 7,7 % par rapport à la même époque l’an dernier et de 2 % au-dessus de la moyenne des cinq dernières années à cette période.
Ceux d’essence s’affichent en hausse de 0,6 % par rapport à leur niveau d’il y a un an et sont 4 % au-dessus de la moyenne des cinq dernières années. Les stocks des produits distillés dépassent de 9,6 % leur niveau d’il y a un an, mais sont 1 % en dessous de la moyenne des cinq dernières années.