Des soldat taïwanais ont mené un exercice de guerre urbaine dans la base navale de Tsoying de Kaohsiung le 27 août 2013 à Kaohsiung, à Taïwan. (Photo: Getty Images)
Nusa Dua — Le président américain Joe Biden ne croit pas que la Chine envisage une invasion «imminente» de Taïwan, a-t-il indiqué lundi après sa rencontre avec son homologue chinois Xi Jinping, qui l’a averti de ne pas franchir de «ligne rouge».
«Je ne pense pas qu’il y a une tentative imminente de la part de la Chine d’envahir Taïwan», a déclaré le dirigeant américain devant la presse après des entretiens sur l’île indonésienne de Bali.
«Il a dit clairement vouloir une résolution pacifique» de ce différend, a-t-il ajouté. «Je suis convaincu qu’il comprenait très bien ce que je disais, et je comprenais ce qu’il disait».
L’île et le continent sont gouvernés séparément depuis 1949, mais le régime communiste revendique sa souveraineté sur Taïwan.
Joe Biden a semé lui-même le doute dans le passé en répétant à plusieurs reprises que les États-Unis étaient prêts à employer la force en cas d’invasion chinoise, rompant avec la traditionnelle ambiguïté américaine.
«La question de Taïwan est au cœur même des intérêts fondamentaux de la Chine, le fondement politique des relations sino-américaines, et la première ligne rouge à ne pas franchir dans les relations sino-américaines», a déclaré Xi à Biden, selon le ministère des Affaires étrangères, ajoutant que «la résolution de la question de Taïwan est l’affaire des Chinois».
Depuis l’élection en 2016 de la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen, la Chine a exclu toute offre de négociation avec Taïwan et intensifié les pressions contre une île qu’elle considère toujours comme une province rebelle appelée à revenir dans le giron de la mère patrie, par la force si nécessaire.
Les tensions entre Taïwan et la Chine ont atteint leur niveau le plus élevé depuis des années en août, lorsque Pékin a organisé de gigantesques et inédites manœuvres militaires pour protester contre un déplacement sur cette île de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi.