Les enseignes Rona et Réno−Dépôt devraient continuer à peser sur la performance globale du géant américain cette année.
Lowe’s a encore du pain sur la planche pour redresser ses activités canadiennes, dont les enseignes Rona et Réno−Dépôt, qui devraient continuer à peser sur la performance globale du géant américain cette année.
Au quatrième trimestre, les ventes comparables — un indicateur clé dans le secteur du commerce de détail — ont poursuivi leur déclin en sol canadien, mais l’ampleur du recul n’a pas été chiffrée par la société. Aux États−Unis, ces ventes ont progressé de 2,6%.
En dépit d’une récente restructuration qui s’est notamment soldée par la fermeture de 34 magasins jugés sous−performants, dont 12 au Québec, des changements à la tête de Lowe’s Canada ainsi que l’élimination de postes à Boucherville, tout indique que la direction du géant de la quincaillerie et de la rénovation devra s’armer de patience pour redresser la barre.
«Nous anticipons une solide performance des activités américaines, tandis que (la division) canadienne continuera à réduire la performance du bénéfice d’exploitation tout au long de 2020», a expliqué mercredi le chef de la direction financière de Lowe’s, Dave Denton, au cours d’une conférence téléphonique avec les analystes visant à discuter des résultats du quatrième trimestre.
Vingt−huit magasins ont été fermés avant la fin du trimestre et les autres établissements ont mis la clé sous la porte ce mois−ci.
Au cours de la période de trois mois terminée le 31 janvier, Lowe’s a renoué avec la rentabilité en générant un bénéfice net de 509 millions $US, ou 66 cents US par action, sur des ventes de 16,03 milliards $US, en hausse de 2,6%.
En janvier, Lowe’s a nommé Anthony Hurst, un Américain qui ne parle pas français, pour prendre les rênes de sa division canadienne. Celui−ci est en poste, a indiqué une porte−parole de Lowe’s Canada, Valérie Gonzalo.
Lowe’s était à la recherche d’un nouveau président en sol canadien à la suite du départ soudain à la retraite de Sylvain Prud’homme en octobre dernier — une décision que plusieurs observateurs avaient associée aux ratés de l’aventure canadienne de l’entreprise. Celui−ci était en poste depuis 2013. M. Prud’homme avait été remplacé de façon intérimaire par Tony Cioffi, le chef des finances au Canada.
Changements coûteux
Pour 2019, la charge avant impôts liée aux restructurations au Canada a totalisé 230 millions $US. Une somme de 176 millions $US a été comptabilisée au quatrième trimestre.
«Nous demeurons confiants à l’égard du potentiel à long terme de notre division canadienne», a expliqué le président et chef de la direction du détaillant américain, Marvin Ellison, sans dévoiler précisément les plans de Lowe’s.
Au moment d’annoncer les fermetures de magasins, en novembre, l’entreprise avait signalé vouloir déployer un processus de simplification des enseignes au Canada en plus de réviser son offre de produits offerts en magasin. Les enseignes Lowe’s, Rona et Réno−Dépôt devraient rester, mais on étudiera différentes options en ce qui a trait à Ace et Dick’s Lumber.
Lowe’s Canada a également adopté la plateforme informatique américaine de sa société mère.
En 2018, le géant américain, qui a acquis Rona en 2016 pour 3,2 milliards $, avait procédé à une réduction de la taille de son réseau canadien en fermant 27 magasins. Puisque les résultats se font toujours attendre de ce côté−ci de la frontière, Lowe’s avait décidé, l’an dernier, d’inscrire une charge de dépréciation d’environ 1,2 milliard $CAN à l’endroit de sa division canadienne.
De plus, au cours de l’automne, l’organisme Normes de la publicité avait également demandé au quincaillier de retirer l’inscription «authentiquement canadien» des magasins Rona, estimant que cela donnait une impression trompeuse de l’origine du propriétaire. L’entreprise avait contesté cette décision, sans succès.
Le réseau canadien de Lowe’s compte 61 magasins Lowe’s, 20 Réno−Dépôt, environ 400 Rona corporatifs et affiliés, plus de 100 marchands Ace et cinq Dick’s Lumber.