Les mythes sur la retraite persistent : Étude d’IG Gestion de patrimoine
IG GESTION DE PATRIMOINE|Mis à jour le 12 juin 2024Il n’y a pas si longtemps de cela où un million de dollars était, pour de nombreuses personnes, le point de référence en termes de succès et de liberté financière, mais ce montant n’est plus ce qu’il est aujourd’hui. Cependant, selon une étude récente d’IG Gestion de patrimoine, la plupart des Canadiens croient encore qu’un million de dollars d’épargne est plus que suffisant pour vivre confortablement lorsqu’ils prendront leur retraite. Cela confirme que les mythes et les fausses idées persistent lorsqu’on pense à la retraite.
« Avoir 1 M$, c’est une somme qui frappe toujours l’imaginaire. Mais il est surprenant de voir que de futurs retraités pensent que ça pourrait être suffisant alors que plusieurs n’ont pas fait de planification financière et ne tiennent pas compte de ce que pourrait être le coût de la vie pendant la durée de la retraite », commente Carl Thibeault, vice-président sénior, Service Financier, chez IG Gestion de patrimoine.
La période actuelle, caractérisée par une forte inflation et des taux d’intérêt élevés, peut d’ailleurs servir d’avertissement. « La plupart des gens n’ont pas connu de périodes inflationnistes, comme celle du début des années 1980, et les taux d’intérêt historiquement bas les ont habitués à obtenir facilement du crédit et à très faible coût. C’est un nouveau paradigme qui doit les amener à revoir leur planification financière pour la retraite », souligne Carl Thibeault.
Les Québécois plus optimistes
Les deux tiers des Canadiennes et Canadiens croient que 1 million de dollars suffit pour financer leur retraite, indique l’étude d’IG Gestion du patrimoine. Les Québécois se disent beaucoup plus optimistes alors que plus des trois-quarts (78 %) estiment que cette somme leur permettra de ne pas avoir de souci financier à la retraite.
« Il est possible que des économies de 1 M$ soient suffisantes, mais ça dépend toujours de vos projets et de vos objectifs à la retraite, de même que de l’âge à laquelle une personne souhaite prendre sa retraite », rappelle M. Thibeault.
Le niveau d’endettement, ajoute-t-il, est un autre facteur à considérer. « Malgré l’inflation, les gens continuent à consommer encore beaucoup et le font à crédit tout en sacrifiant leur épargne. Ce n’est jamais une recette gagnante », prévient M. Thibeault.
On estime, règle générale, qu’une personne aura besoin d’environ 70 % de son salaire actuel pour conserver un style de vie similaire à la retraite. Mais, encore là, la situation doit être évaluée au cas par cas et elle dépend aussi de la fourchette de revenus d’une personne. De plus, « les gens ont tendance à utiliser cette règle et à planifier ses revenus nécessaires à la retraite en tenant compte des revenus bruts, alors qu’il faut plutôt considérer les revenus nets », indique Carl Thibeault.
Il ne faut pas non plus négliger les effets d’une récession. Les deux tiers (40 % au Québec) de la population canadienne se disent d’ailleurs préoccupes par l’incidence d’une prochaine récession sur leur capacité de réaliser leurs rêves de retraite.
Le REER est-il suffisant ?
Près de la moitié (44 %) de la population canadienne (57 % au Québec) estiment pouvoir vivre à l’aise à la retraite en concentrant leur épargne dans un REER. S’il s’agit assurément d’un outil financier important, qui pourrait s’avérer suffisant pour bon nombre de personnes, il existe d’autres instruments, comme le CELI par exemple, qui permettent de maximiser un portefeuille de placement.
Il est important de commencer le plus tôt possible à épargner en vue de la retraite, il est aussi essentiel de faire appel à des conseillères ou conseillers qui vous aideront à vous sentir financièrement en sécurité et en confiance, le moment de la retraite venu. Ces experts peuvent en effet prévoir à quoi ressemblera votre retraite, tout en portant à votre attention d’autres composantes importantes, notamment la planification fiscale et successorale ou encore les besoins en assurance.