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VALORISATION DE LA RECHERCHE. Les problèmes de santé mentale touchent des millions de personnes. Pourtant, il n’existe actuellement aucun test pour aider à établir un diagnostic de schizophrénie, de trouble bipolaire ou encore de dépression majeure. Ces diagnostics reposent essentiellement sur l’observation et l’identification clinique de symptômes, ainsi que sur la capacité du patient à répondre adéquatement aux questions posées par le médecin.
La start-up diaMentis, lancée à Québec en 2015, propose une solution qui a le potentiel de révolutionner la pratique médicale dans ce domaine qui fait actuellement très peu appel à la technologie. À partir d’un simple examen de l’oeil, plus précisément de biosignatures spécifiques détectables sur la rétine grâce à une technologie non invasive qui repose sur un logiciel, diaMentis estime pouvoir effectuer un diagnostic. Plus précis et plus rapide que les méthodes actuelles, celui-ci permettra d’évaluer plus facilement le choix du traitement adéquat.
L’entreprise est née des travaux réalisés de 2011 à 2014 par l’équipe des docteurs Michel Maziade, Chantal Mérette et Marc Hébert, du Centre de recherche de l’Institut universitaire en santé mentale de Québec de l’Université Laval, aujourd’hui appelé Centre de recherche CERVO. «Une équipe d’entrepreneurs expérimentés en sciences de la vie a ensuite pris la relève», indique Jean-François Haince, directeur, Science et innovation de la société de valorisation chez SOVAR, qui a contribué financièrement au développement de l’entreprise.
Le gouvernement du Québec vient d’injecter 2 millions de dollars dans diaMentis, par l’entremise d’Investissement Québec. Cette somme aidera l’entreprise à développer et à commercialiser sa technologie. Elle a aussi obtenu des contributions financières du Consortium québécois sur la découverte du médicament (CQDM), des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et d’investisseurs privés.