Le Spa des neiges surplombe le fleuve Saint-Laurent. (Photo: courtoisie)
TOURISME D’AFFAIRES ET D’AGRÉMENT. Plusieurs bonnes adresses gravitent autour des trois principaux piliers touristiques de la MRC de la Côte-de-Beaupré que sont le mont Saint-Anne, le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré et la chute Montmorency. En voici quelques-unes.
Auberge Baker: une adresse presque bicentenaire
Depuis qu’Alvin A. Baker a transformé une maison de ferme en restaurant sur l’avenue Royale, à Château-Richer, en 1935, on ne compte plus le nombre de repas qui ont été servis sous son toit. Gaston Cloutier, le propriétaire suivant, perpétue la tradition depuis 1975. Outre la quarantaine de places de la salle à manger et les cinq chambres à l’étage, l’auberge Baker propose une grande salle pouvant accueillir jusqu’à 125 personnes. Le caractère champêtre de ce vaste domaine, établi en 1840, et sa cuisine du terroir actualisée en font une adresse privilégiée pour la tenue de repas d’affaires. «Une clientèle qui représente 60% des revenus», précise Gaston Cloutier. L’endroit est également témoin de nombreuses fêtes familiales et mariages ; il affiche d’ailleurs complet tous les weekends de l’été 2022. Une première dans l’histoire de l’auberge, souligne son propriétaire.
Trois baisers, c’est mieux
Sandwichs, soupes maison, paella, crêpes normandes… les plats préparés par le service traiteur Les Trois Becs, au centre-ville de Beaupré, régalent la population et de nombreux touristes de passage dans la région depuis 2005. «Et dire que plusieurs nous donnaient à peine six mois à l’ouverture», se souvient son propriétaire, David Ruel. Il y a 10 ans, cet ex-entraîneur de planche à neige venu de Val d’Isère (France) et sa conjointe, Elizabeth Barclay, ont eu l’idée d’ouvrir une deuxième succursale — Les Petits Becs —, un café-sandwicherie de 80 places, au pied de la montagne de ski. Avant la COVID-19, près de 50% des revenus de l’entreprise provenaient du service de traiteur et de la location du café pour des événements.
Les chalets de la famille Barclay
Depuis que John Barclay a quitté l’Ontario pour venir s’établir à Saint-Ferréol-les-Neiges, en 1971, il a constitué un vaste parc immobilier baptisé Les Chalets Montmorency. Ce parc immobilier compte aujourd’hui plus d’une quarantaine de maisons et d’appartements proposant entre une et huit chambres. Très appréciés par les différentes équipes sportives, qui représentent au moins 10% des revenus de l’entreprise, certains de ces chalets disposent d’une salle de fartage. «Cette même salle se transforme en garage pour les vélos de montagne l’été venu», souligne Melissa Barclay, directrice du marketing — et fille de John. La famille, qui investit plus de 200 000 $ chaque année pour l’entretien de ses chalets, souhaite injecter un 500 000$ additionnel dans un avenir rapproché. Elle aimerait agrandir son complexe «Lake Placid». Ce bâtiment, qui abrite déjà une piscine intérieure, aura éventuellement un nouveau hall d’entrée, de nouveaux vestiaires ainsi qu’une salle multifonctionnelle pouvant accueillir jusqu’à 70 personnes. Quelques milliers de dollars sont également prévus pour réaménager la cour arrière afin d’y tenir des événements privés d’une cinquantaine de personnes.
Des chalets pour accueillir les groupes
Dès sa création, en 1991, Chalets-Village a décidé que sa principale clientèle serait les familles, les entreprises ainsi que les équipes sportives. La vingtaine de chalets de ce domaine de Saint-Ferréol-les-Neiges peut accueillir entre 15 et 80 personnes. «Six de nos 22 produits ont même été conçus pour recevoir plus de 25 personnes à la fois», indique le propriétaire, François Turcotte, qui a acheté l’entreprise en 2016. Ces grands bâtiments, ajoute-t-il, ont bénéficié de travaux évalués à plus de 1,2 million de dollars (M$) au cours des deux dernières années. «Ces chalets disposent maintenant d’une grande cuisine suffisamment spacieuse pour recevoir un “chef à la maison” et d’un espace commun pour la tenue de cocktails dinatoires et de présentations en vidéoconférence, précise-t-il. Un produit très recherché par la clientèle d’affaires, qui représente plus du quart de nos revenus.» L’automne dernier, une entreprise avait par exemple loué trois chalets pour y loger ses 70 employés, qui communiquaient entre eux grâce aux écrans installés dans les bâtiments.
De la fondue, svp!
Au moment où vous lirez ces lignes, le restaurant Le Brez, situé au pied des pistes de la station Mont-Sainte-Anne, sera sur le point de fermer ses portes pour l’été. Et ce n’est pas par manque d’employés. Depuis son ouverture, en 2008, l’établissement d’une centaine de places a toujours ouvert sa salle à manger de la mi-novembre à la mi-avril pour servir une clientèle friande de fondue au fromage et de fondue bourguignonne. «Des plats qui sont si populaires que nos clients doivent généralement s’y prendre de deux à trois semaines à l’avance pour réserver une table les vendredis et samedi soir pendant la saison de ski», signale la gérante, Nathalie Simard.
Deux spas nordiques plutôt qu’un
Les adeptes de spas nordiques sont choyés sur la Côte-de-Beaupré. Il y a d’abord Villéa Hébergement Nature Nordique Spa (connu anciennement sous les noms de Zone Spa et Nordik Spa), à Saint-Ferréol-les-Neiges. Son propriétaire des trois dernières années, Sacha Hinse, vient d’y injecter 5,5 M$ pour y construire neuf unités d’hébergement pouvant accueillir de deux à cinq personnes. Six autres chalets seront ajoutés d’ici juillet sur ce site, à proximité des réseaux de ski de fond, de vélo à pneus surdimensionnés («fatbike») et de vélo de montagne. «Déjà équipé d’une salle pouvant réunir jusqu’à 80 personnes, notre établissement devient un des rares spas nordiques du Québec pouvant être réservés à l’usage exclusif de groupes», précise Sacha Hinse.
Le Spa des neiges, à Beaupré, est l’autre adresse de détente de la MRC. Les propriétaires de cette infrastructure qui surplombe le fleuve Saint-Laurent ont injecté plus de 100 000 $, il y a deux ans, pour aménager une section privée destinée aux groupes de 8 à 20 personnes. Celle-ci dispose de son propre sauna, bain chaud et douche froide et est réservée au moins deux fois par semaine par des entreprises locales, souligne la copropriétaire, Louise Bédard. Près de 300 000 $ ont également été investis récemment pour améliorer l’éclairage, le système audio, les aires de repos, et pour aménager une nouvelle salle d’exfoliation d’inspiration marocaine.
Une p’tite frette, mon Denis?
Créée en décembre 2011 sur le bord du fleuve, la microbrasserie des Beaux Prés, à Beaupré, appartient à l’un des ex-associés de la microbrasserie Dieu du Ciel, Luc Boivin, et à sa conjointe, Johanne Guindon. À l’été 2020, ils ont investi 40 000 $ dans l’achat d’une canneuse. «Un investissement qui a nous a permis de maintenir notre chiffre d’affaires depuis les deux dernières années», avoue la brasseuse. Malgré les pertes de près de 30% qu’ont entraîné les fermetures et les mesures sanitaires au sein de leur salle à manger de 150 places, la vente de bière en canettes a effectivement permis à la microbrasserie d’élargir son réseau de distribution. Elle vend désormais ses produits dans des épiceries, qui n’avaient pas l’espace pour vendre les bouteilles de type «growler» qu’a longtemps privilégié l’entreprise.
Le resto de la place
Cela fera 30 ans, en 2023, que le restaurant Le Montagnais, situé au cœur de Beaupré, sert les déjeuners, dîners et soupers. Il y a trois ans, le propriétaire, Claude Ménard, a investi plus de 400 000 $ afin d’agrandir l’établissement, en plus d’en refaire la façade. «Un investissement qui a permis de rajeunir la clientèle», indique-t-il. Reconnu pour sa cuisine québécoise, plus particulièrement sa pizza, le restaurant dispose d’une terrasse d’une vingtaine de places ainsi que d’une salle pour 30 personnes. Cette dernière est réservée au moins quatre fois par semaine, incluant toutes les fins de semaine de l’année.
L’organisateur devenu aubergiste
Pendant près de 40 ans, le nom de Patrice Drouin a été essentiellement associé à l’organisation d’événements de vélo de montagne, de planche à neige, sans oublier le Red Bull Crashed Ice, dans le Vieux-Québec, et le ski de fond sur les plaines d’Abraham. Depuis décembre 2021, le cofondateur et ex-propriétaire de Gestev — Patrice Drouin et son associée Chantal Lacanche ont vendu leur entreprise d’événements sportifs à Québecor en 2013 —, est devenu aubergiste. Lui sa conjointe Lisa Linton ont investi plus d’un demi-million de dollars pour ouvrir Auberge et Campagne, un gîte situé au cœur du petit village de Saint-Ferréol-les-Neiges. Le bâtiment, qui a déjà abrité au fil des ans une école, un magasin général et une banque, accueille aujourd’hui les touristes dans une de ses 10 chambres et autres lieux d’hébergements. Le bar Chez Pat est également ouvert à l’heure de l’apéro. «Un endroit, avance Patrice Drouin, qui est tout à fait approprié pour accueillir les skieurs et cyclistes qui veulent venir nous raconter leurs exploits du jour.»