Titres les plus recommandés: Bombardier a encore le bénéfice du doute

Offert par Les Affaires


Édition du 26 Janvier 2019

Titres les plus recommandés: Bombardier a encore le bénéfice du doute

Offert par Les Affaires


Édition du 26 Janvier 2019

Par Dominique Beauchamp

N.D.L.R. Quels sont les titres québécois préférés des analystes ? Nous avons recensé le nombre de recommandations d'achat pour chacune des sociétés du Top 50 Les Affaires que nous publions à chaque numéro. Bombardier est parmi les plus recommandés avec 19 recommandations sur 20.

Symbole BBD.B
Cours au 17 janvier 2019 : 2,10 $
Variation en 2018 : -33,0 %
Cours cible moyen : 4,54 $
Gain potentiel en 2019 : +105,1 %
Ratio cours/bénéfice prévu dans 12 mois : 13,7 fois
Rendement de dividende : s.o.

Malgré la chute de 60 % de l'action, les 5 000 mises à pied et l'enquête du gendarme de la Bourse sur le programme incitatif des dirigeants, les analystes sont revenus de la journée des investisseurs du 6 décembre plus persuadés que le pire est passé.

«Il n'y a pas de logique à ce que l'action de Bombardier s'échange sous le cours qu'elle avait avant le début de sa restructuration en 2015 puisque la société a doublé sa rentabilité depuis. Le manque à gagner de 600 M$ US aux flux de trésorerie (au dernier trimestre) n'est pas perdu, mais décalé», fait valoir Cameron Doersken, de Financière Banque Nationale.

Le fonds de roulement fourni à la division des trains lui reviendra au fil de la livraison des trains.

La confiance des analystes repose sur le fait que la majorité des revenus sont en carnet. Quelque 80 % des revenus de 2019 et de 2020 de la division des trains se trouvent déjà dans le carnet de commandes record de 34 G$ US tandis que les commandes en mains de jets d'affaires Global 7500 s'étalent jusqu'en 2021.

«La période d'investissement est dans le rétroviseur. Le parcours pour atteindre des flux neutres et pour réduire la dette est nettement plus visible qu'avant», renchérit Fadi Chamoun, de BMO Marchés des capitaux.

Le retour des flux à l'équilibre en 2019 permettra à Bombardier de refinancer dès que possible la dette de 850 M$ US qui vient à échéance en mars 2020 et celle de 2 G$ US, qui vient à échéance en 2021, à de meilleures conditions. Cela atténuera les craintes d'une crise de liquidités et réévaluera le titre en Bourse, prévoit-il.

Au cours actuel, le titre escompte un déficit des flux de trésorerie libres de 250 M$ US en 2019, au bas de la fourchette prudente des prévisions de la société, indique pour sa part Konark Gupta, de Macquarie Research.

Seul Turan Quettawala, de Banque Scotia, évoque la possibilité qu'une récession arrive avant que Bombardier n'ait terminé son redressement.

En analysant les commandes, les revenus et les marges lors de la dernière récession, l'analyste estime que l'action pourrait retomber à 1,16 $ si le multiple d'évaluation retournait à 6 fois le bénéfice d'exploitation.

Ce scénario repose sur une chute de 15 % des livraisons de jet d'affaires, une réduction de 1,5 % de la marge avant impôts et 750 M$ US en moins aux flux de trésorerie libres par année.

«En 2009, le multiple a plongé à 3 fois, mais c'était une crise financière majeure. Sans le risque des avions commerciaux, Bombardier est en bien meilleure posture qu'à l'époque», dit-il.

M. Quettawala conclut tout de même qu'au cours actuel, l'action de Bombardier incorpore surtout de mauvaises nouvelles et les pires craintes.

«Bombardier est encore une histoire à risque. Le rétablissement des flux libres est aussi un acte de foi dans la capacité des dirigeants de réaliser leurs promesses. Le pari en vaut la chandelle, car les attentes sont déprimées alors que les premiers bénéfices du redressement apparaîtront dès le deuxième semestre de 2019, estime-t-il.

Recommandations d'achat : 19/20

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