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La Bourse de New York pointe vers une ouverture en territoire négatif mercredi matin, au lendemain d'une forte baisse entraînée par la publication d'un mauvais indicateur américain, qui a ravivé les craintes de récession chez les investisseurs

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en baisse de 0,57%, à 26 371 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, recule de 0,64% à 7645,75 points. Le S&P500, quant à lui, perd 0,56% à 2921,50 points.

Contexte

«Alors que les indices, en particulier européens, tentaient de se frayer un chemin vers de nouveaux sommets cette année, l'ISM manufacturier américain a jeté un froid», a souligné dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC.

L'activité du secteur manufacturier américain a en effet encore reculé en septembre pour tomber à son plus bas niveau depuis dix ans.

«Cette mauvaise surprise confère une importance accrue à la publication des chiffres de l'emploi» ce mercredi puis vendredi, selon M. Le Liboux.

Car «si les créations d'emplois devaient faiblir à un niveau sous les attentes, les économistes américains qui parient sur une récession l'an prochain devraient se faire entendre plus largement dans les jours qui vont suivre», a-t-il complété.

À l’étranger

Les places boursières de Tokyo et Hong Kong ont terminé mercredi dans le rouge, sur fond de nouvelles inquiétudes concernant la santé de l'économie américaine et le commerce mondial, après le sérieux coup de mou d'un indicateur américain la veille.

À la Bourse de Hong Kong, l'indice Hang Seng a abandonné 0,19%, alors que de nouvelles manifestations pro-démocratie avaient lieu dans l'ex-territoire britannique, où un jeune de 18 ans a été blessé la veille par un tir à balle réelle de la police.

Les Bourses de Chine continentale sont quant à elle fermées depuis mardi et jusqu'à lundi prochain inclus, en raison des célébrations officielles du 70ème anniversaire du régime communiste.

La contraction de l'activité manufacturière aux Etats-Unis en septembre, tombée à son plus bas niveau depuis dix ans, a ravivé les craintes d'une récession chez les investisseurs.

Ces inquiétudes faisaient aussi remonter le yen, valeur refuge, face au dollar, une évolution négative pour les valeurs exportatrices nippones.

À l’agenda

En matière d'indicateurs, l'agenda du jour sera essentiellement américain avec les créations d'emplois dans le secteur privé (enquête ADP) et le rapport hebdomadaire sur les stocks de pétrole.

La journée sera aussi marquée par le dévoilement de l'"offre finale" sur la sortie de l'UE que le Premier ministre britannique Boris Johnson soumettra à Bruxelles, dans son discours de clôture du congrès du Parti conservateur.

Selon The Telegraph, la proposition britannique prévoit que l'Irlande du Nord reste dans le marché unique européen jusqu'en 2025, tout en formant une union douanière avec le Royaume-Uni.