Quelles perspectives à court terme pour l'emploi?

Publié le 24/07/2012 à 10:11, mis à jour le 30/07/2012 à 13:48

Quelles perspectives à court terme pour l'emploi?

Publié le 24/07/2012 à 10:11, mis à jour le 30/07/2012 à 13:48

Par Olivier Schmouker

Trouver un emploi n'est pas aujourd'hui une mince affaire... Photo : Bloomberg.

Pour le troisième trimestre de 2012, il faut s'attendre à connaître une «relative stabilité» en matière d'emploi au Québec, d'après un sondage de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés (CRHA) réalisé avec AppEco analyse stratégique, une firme de consultation en analyse, stratégie et communication.

Ainsi, la moitié (52%) des professionnels de la gestion des ressources humaines interrogés n'envisagent ni d'embaucher ni de licencier durant les trois prochains mois. En fait, 38% prévoient recruter et 10%, remercier des employés : l'écart entre les deux – "l'Embauche nette" –, ici de 28 points de pourcentage, est en progression de quelque 3 points par rapport au trimestre précédent.

«C'est donc dire que ces professionnels ne prévoient ni embaucher massivement, ni remercier un nombre important de travailleurs à court terme. Compte tenu des nouvelles en provenance des grandes économies mondiales, cette stabilité est fort encourageante», estime Pierre Emmanuel Paradis, économiste et président d'AppEco.

À noter que l'indicateur de l'Embauche nette est stable pour les régions de Montréal (32%) et de Québec (24%), par rapport au deuxième trimestre. On note, en revanche, une baisse pour la Montérégie (+32%, comparativement à +64% au trimestre précédent) et une hausse dans les autres régions du Québec (+19% comparativement à -5,8% trois mois plus tôt).

Cela étant, l'étude de l'Ordre montre que les entreprises font de moins en moins d'efforts pour recruter. Et ce, depuis le début de l'année 2012. En effet, l'indicateur des Efforts de recrutement est en baisse constante : il est actuellement de +36%, alors qu'il était de +43% au deuxième trimestre et de +59% au premier trimestre.

«Des facteurs saisonniers comme la disponibilité de la main-d'oeuvre étudiante, le ralentissement volontaire de la production dans certaines entreprises, et le fait que les entreprises sont moins disposées à créer de nouveaux postes durant les mois d'été pourraient expliquer ce recul», dit M. Paradis.

Les indicateurs présentés dans cette étude ont été compilés à partir des réponses à un sondage réalisé du 4 juin au 7 juillet 2012 auprès d'un échantillon aléatoire des membres de l'Ordre. Au total, 366 personnes ont participé au sondage, ce qui représente une marge d'erreur de 5%, 19 fois sur 20.

À la une

Le Québec peut difficilement accroître son influence dans les MCS

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

Quelques solutions existent pour accroitre notre influence sur le secteur des minéraux critiques et stratégiques.

Minéraux critiques et stratégiques: pas vraiment maîtres chez nous

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

Le Québec exerce peu d'influence sur le développement de la filière des minéraux critiques et stratégiques.

Mesurer l’influence du Québec dans les MCS: méthodologie et tableaux

Édition du 08 Mai 2024 | François Normand

FILIÈRE BATTERIE. Pour chacune des mines et des projets, nous nous sommes posé quatre questions importantes.