Les investisseurs à la Bourse de Londres saluaient la perspective de cette alliance de ces entreprises britanniques.
La chaîne britannique de magasins Marks and Spencer (MKS) et le distributeur en ligne Ocado (OCDO) ont annoncé mardi qu’ils discutaient de la création d’une coentreprise, ce qui pourrait doper la présence de l’enseigne emblématique dans la vente en ligne.
Les deux entreprises ont indiqué dans deux brefs communiqués distincts qu’elles confirmaient « des discussions à propos d’une coentreprise dans la vente au détail au Royaume-Uni ».
« Il n’y a aucune certitude sur le fait que ces discussions vont aboutir ni sur le timing d’un tel accord », ont-elles ajouté.
Les investisseurs à la Bourse de Londres saluaient la perspective de cette alliance : vers 8H30, l’action Ocado s’envolait de 9,86 % à 973,60 pence tandis que le titre Marks and Spencer gagnait 2,62 % à 301,40 pence.
La presse britannique s’était faite l’écho ces dernières semaines de discussions entre les deux entreprises, mais ces dernières n’ont confirmé ces négociations que mardi à la mi-journée, après la publication d’un article sur le site internet du quotidien londonien Evening Standard.
D’après le « Standard », qui assure disposer de sources proches du dossier, les deux distributeurs se sont entendus pour créer une coentreprise via le versement par Marks and Spencer de 800 à 900 millions de livres à Ocado. L’enseigne britannique s’achèterait ainsi une part de 50 % dans cette société commune.
Une telle alliance permettrait à Marks and Spencer de se renforcer dans la vente sur internet où elle a pris du retard par rapport à ses concurrents, au moment où l’enseigne se restructure via des fermetures de magasins après des résultats financiers en berne.
Marks and Spencer « ne dispose pas encore d’un moyen fiable de livraison, avec Ocado à ses côtés elle pourrait améliorer ses revenus », a expliqué Naeem Aslam, analyste chez ThinkMarkets.
Pour Ocado, ce partenariat constituerait une bonne nouvelle, trois semaines après le violent incendie qui a ravagé un de ses entrepôts robotisés dans le sud-ouest de l’Angleterre.
« L’accident avait fait chuter l’action, car l’avenir d’Ocado réside dans sa capacité à installer des entrepôts robotisés pour les autres distributeurs », a expliqué Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown. « Apprendre que M&S s’y intéresse est une bonne nouvelle » pour Ocado, a-t-elle ajouté.
Ocado est l’un des groupes les plus en vue du secteur de la distribution britannique, profitant à plein du boom des ventes en ligne dans l’alimentaire. Le groupe, qui a tendance désormais à vendre sa technologie plutôt que de mettre l’accent sur ses propres livraisons, a signé de nombreux partenariats notamment avec les britanniques Waitrose et Morrisons au Royaume-Uni, ainsi qu’avec le géant Kroger aux États-Unis.