"On s'attend à ce que la demande chinoise (de métaux) reste limitée à court terme (...) Les mesures de stimulus du gouvernement ne se sont pas encore concrétisées dans la consommation de métaux", ce qui "suggère une mise en place relativement lente de ces mesures", ont remarqué les experts de Barclays Capital.
Les prix du LME se sont cependant stabilisés au cours de la semaine - cuivre, étain et nickel parvenant même à terminer vendredi en petite hausse, notamment revigorés par un indicateur meilleur qu'attendu sur l'emploi aux États-Unis.
Après une enquête du cabinet ADP ayant fait état mercredi d'une baisse moins forte que prévu en septembre des embauches dans le secteur privé américain, Washington a annoncé vendredi que le taux de chômage dans le pays était tombé le mois dernier à 7,8% en septembre, son niveau le plus faible depuis janvier 2009.
De plus, "le marché a apparemment été conforté jeudi par des propos" encourageants du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi, qui ont revigoré les actifs jugés risqués comme les métaux de base ou l'euro, a rappelé William Adams, analyste du cabinet Fast Markets.
L'affaiblissement du billet vert face à l'euro contribuait de surcroît à encourager les achats de métaux, libellés en dollars, pour les investisseurs munis d'autres devises.
"Les prix des métaux ont un certain potentiel de hausse à court et moyen terme", notamment en raison des mesures de soutien à l'économie par le gouvernement chinois, mais "il manque au marché la conviction qui l'animait début septembre", l'euphorie suscitée alors par les mesures exceptionnelles des banques centrales tendant à s'essoufler, a ajouté M. Adams.