Mario Gosselin et son équipe chez Blanchette Vachon font figure d'irréductibles Gaulois, alors que le cabinet régional de 119 employés résiste aux grands bureaux nationaux. «Nous ne sommes pas à vendre. Cette année, deux ou trois grands bureaux nous ont approchés, et la réponse a toujours été la même : c'est non !» avance son président Mario Gosselin.

Le cabinet a réussi à s'imposer comme un acteur incontournable dans l'est de la province, attisant ainsi l'intérêt des grands cabinets désireux de s'implanter en région. Blanchette Vachon possède deux bureaux en Beauce et près de Québec.

Selon M. Gosselin, les petits cabinets comme le sien peuvent espérer continuer à croître sans l'aide des grands bureaux comptables. Comment ? «Pour survivre, les petits acteurs doivent mieux adapter leurs services en fonction de leurs clients et de leur marché cible», suggère M. Gosselin.

Pour assurer son indépendance, Blanchette Vachon a deux atouts dans son jeu : sa position géographique et le créneau des PME, qu'il dessert depuis plusieurs années, croit M. Gosselin.

«Les cabinets nationaux sont surtout présents dans les grands centres. Maintenant, ils veulent renforcer leur présence en région. Nous, nous évoluons déjà dans un contexte régional. Nos infrastructures sont déjà en place et adaptées à la réalité de notre marché», dit Mario Gosselin.

«Nous offrons un service de qualité équivalent, mais la facture demeure abordable pour des entreprises de taille modeste.»

En ce qui concerne la complexité croissante des nouvelles normes comptables, M. Gosselin est catégorique : «Nous sommes capables d'apprendre et de suivre. Nous n'avons absolument rien à envier aux grands cabinets. Tant qu'il y aura des PME au Québec, il y aura de la place pour nous.»