La rentabilité au Massif de Charlevoix dépendra de l'hébergement

Publié le 04/02/2012 à 00:00

La rentabilité au Massif de Charlevoix dépendra de l'hébergement

Publié le 04/02/2012 à 00:00

Même s'il faudra atteindre «une masse critique rapidement» dans l'hébergement, les dépassements de coûts et les pertes financières ne sèment pas l'inquiétude au Massif de Charlevoix. Le président Daniel Gauthier s'attend à patienter de trois à cinq ans avant que son projet récréotouristique quatre saisons n'atteigne sa vitesse de croisière.

«L'immobilier stimulera la rentabilité, parce qu'il permettra des jours de ski et des nuitées. C'est une mécanique d'engrenage», analyse M. Gauthier.

Malgré quelques voix discordantes dans la population charlevoisienne, le Massif attend incessamment le feu vert des autorités municipales pour aller de l'avant avec la construction de 500 logements sur la montagne de Petite-Rivière-Saint-François. Il prévoit parmi ces unités une auberge de 75 chambres, des condos, des chalets et des résidences pour ses employés. M. Gauthier veut également pouvoir ajouter 500 unités supplémentaires au bout de cinq et dix ans.

«Le marché immobilier décidera du pourcentage d'unités qu'on gardera pour nous, pour la location, et de ce qu'on vendra. On aimerait pouvoir en vendre un maximum. Mais on veut des lits chauds, alors on invitera les propriétaires à participer à un programme de location. On leur offrira d'être nos partenaires pour le projet», explique le cofondateur du Cirque du Soleil.

Des pertes d'un million de dollars par an

Le coût du projet du Massif de Charlevoix est passé de 230 à 258 millions de dollars (M$), et l'entreprise espère toujours que les gouvernements avanceront un financement supplémentaire pour les dépassements de coûts liés aux infrastructures publiques (la navette ferroviaire entre Baie-Saint-Paul et Petite-Rivière-Saint-François, notamment). La montagne n'est toujours pas rentable : elle perd en moyenne un million de dollars par an depuis l'acquisition en 2002. Et Daniel Gauthier admet ne pas savoir combien tout le projet aura coûté dans cinq ans avec le développement immobilier.

«Sauf que l'immobilier, c'est de l'argent qu'on fait tourner, et ça s'autofinance. On verra comment le marché se comportera», dit-il, sans souci apparent.

Daniel Gauthier dit se montrer toujours modéré dans ses prévisions d'affaires. Et cela lui amène parfois de belles surprises : le train a dépassé de 10 % les ventes prévues à l'automne dernier ; il sera donc sur les rails six jours par semaine en été. Aussi, la piste de luge de 7,5 kilomètres, ouverte il y a quelques semaines, est si populaire qu'il faut ajouter des départs pour répondre à la demande.

«On est un peu victimes de notre succès : il faut attendre à la mi-mars pour obtenir une réservation. Les gens adorent ce lieu», dit M. Gauthier.

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