«Le problème des entreprises américaines est simple : les conseils d'administration et les investisseurs font si peur aux pdg qu'ils tuent leur créativité», affirmait Michael Eisner, ex-pdg de Disney, lors de sa prestation du 24 mai à C2-MTL. Un constat qui résume l'état d'esprit des participants de l'atelier «The napkin experiment», tenu la veille. Venus réfléchir pendant une heure sur le thème de la complexité, des pdg et cadres de grandes sociétés québécoises ont davantage cherché à maîtriser la complexité qu'à la comprendre. «Il n'est plus possible de faire de l'argent rapidement. Il faut être bon dans beaucoup de petites choses», confie l'un. «Tout va vite. La confusion s'installe, comment établir des priorités ?» demande son voisin. «Trop de parties prennent part à notre gestion, ça sème le chaos», déplore le troisième. «Nos organisations comptent trop de perceptions et de perspectives différentes», confie le quatrième. Ces pdg ne sont pas restés pour écouter les conférenciers, ils n'avaient pas le temps. Voilà qui porte à se demander comment abaisser le niveau stress de la direction pour qu'elle laisse émerger sa créativité. Car, sans créativité, pas de place pour une vision à long terme.
Des pdg trop stressés pour créer
Publié le 07/07/2012 à 00:00
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