Voiture de fonction, abonnement à un club privé, prime discrétionnaire, rétribution pour le travail au sein du conseil d'administration, on trouve de tout pour tous les goûts dans la rubrique «autre» qui détaille la rémunération des dirigeants.
En 2013, la médiane de la catégorie «autre» était de 56 221 $ et représentait à peine 2 % de la rémunération médiane totale. Ces «petites» extravagances dépassent le salaire annuel moyen des travailleurs québécois, qui s'élève à 42 882 $. Les pratiques sont très variables d'une société à l'autre. Les cas les plus fréquents sont l'utilisation d'une voiture de fonction et l'assurance maladie.
La rubrique «autre» permet aussi d'ajouter des primes discrétionnaires qui ne sont pas prévues aux objectifs préalablement fixés par le conseil d'administration. C'est ce que fait Industries Lassonde avec ses hauts dirigeants pour le travail lié à l'intégration de Clement Pappas, un fabricant de jus des États-Unis acheté en 2011.
Il y a beaucoup de pression aux États-Unis en vue de réduire les avantages supplémentaires accordés aux cadres supérieurs, constate Claude Boulanger, chef de secteur, rémunération des cadres supérieurs chez Towers Watson. «Des actionnaires commencent à dire "au prix que vous êtes payés, vous pouvez vous payer une voiture".»