[Photo: Archives Les Affaires]
SNC-Lavalin annonce qu'elle a été informée par le Service des poursuites pénales du Canada que, pour l'instant, elle ne serait pas invitée à négocier un accord de réparation quant aux accusations qui pèsent sur elle. Les analystes ne s'entendent pas sur la portée de cette nouvelle, laquelle met de la pression sur le titre. Jacob Bout, de Marchés mondiaux CIBC, voit quatre scénarios potentiels. 1- Le meilleur : le gouvernement accepte de négocier un accord et SNC-Lavalin obtient un règlement s'établissant entre 200 et 500 millions de dollars. 2- Le pire : reconnue coupable, l'entreprise n'est plus admise à soumissionner aux contrats gouvernementaux au Canada pour 10 ans. Ces contrats représentent de 15 % à 20 % des ventes actuelles. 3- Ayant mis en place des mesures correctives, SNC-Lavalin est bannie de ces soumissions pour cinq ans. 4- Les filiales poursuivies ne peuvent pas soumissionner au Canada, mais celles qui ne le sont pas, comme Atkins, peuvent continuer et obtenir les contrats en lieu et place. Ce scénario est incertain à ses yeux, la société mère étant poursuivie. L'analyste ramène de 9 à 6,5 le multiple qu'il applique au bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) de la division d'ingénierie-construction. Sa cible passe de 68 $ à 52 $. Derek Spronck, de RBC Marchés des Capitaux, est plus optimiste. Il croit que les filiales non poursuivies pourraient continuer de soumissionner au Canada. Il ramène sa cible de 72 $ à 66 $. Benoit Poirier, de Desjardins, voit une belle occasion. Il abaisse sa cible de 75 $ à 72 $.