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Vers un troisième parc industriel intelligent à Drummondville

Claude Fortin|Publié le 04 février 2022

Vers un troisième parc industriel intelligent à Drummondville

Les deux parcs industriels actuels de Drummondville affichent pratiquement complet.(Photo: courtoisie)

Drummondville se sent un peu à l’étroit pour assurer le développement de son économie. Ses deux parcs industriels actuels affichent pratiquement complet. «On est presque rendus à pleine capacité», indique Stéphanie Lacoste, mairesse de la ville. «Il nous reste 1,2 millions de pieds carrés de la ‘‘Vitrine 55’’ [le long de l’autoroute 55, un peu avant la jonction avec l’autoroute 20] à développer.»

Si tout se passe comme prévu, 28,5 millions de pieds carrés de terrains industriels devraient s’ajouter, d’ici quelques années. Cette nouvelle zone complétera la phase I de la Vitre 55, dans le secteur Saint-Nicéphore, situé au sud-ouest de la ville.

Oubliez toutefois l’image que vous vous faites d’une zone industrielle conventionnelle. Ce qui s’en vient devrait accorder plus d’importance au mot «parc», contenu dans le concept de parc industriel. «On parle d’un développement économique intelligent», nous dit Stéphanie Lacoste pour qui chaque dollar dépensé doit être réfléchi en termes d’amélioration de la qualité de vie des citoyens et des travailleurs. «Garder des milieux naturels au sein d’un parc industriel, c’est sain. Ça va permettre aux employés de pouvoir faire une marche sur l’heure du dîner, dans un milieu vert», illustre la mairesse. 

Il faut aussi que l’espace développé soit utilisé de manière efficace, soutient Stéphanie Lacoste. «On veut sortir du modèle ‘‘on vend du pied carré’’. On veut que l’espace soit bien utilisé, qu’il soit créateur de richesse pour les citoyens», dit-elle en précisant que l’aménagement de places de stationnement ne correspond pas à l’idée qu’elle se fait d’un développement intelligent. «On a mis sur pied un projet pilote de transport en commun pour desservir les parcs industriels. Moins on va avoir besoin d’espaces de stationnement, plus on va pouvoir créer des espaces de richesse.» 

L’idée que Stéphanie Lacoste et son équipe se fait du troisième parc industriel dépasse son seul aménagement physique. Les entreprises qui vont s’y loger devront ajouter quelque chose à la ville. «On est rendus à un stade où on peut orienter ce qu’on veut sur le territoire», signale Stéphanie Lacoste dont la ville compte tout près de 600 entreprises et commerces. «Le défi, avec le nouveau parc industriel, c’est d’aller chercher des entreprises qui vont venir en support à celles qui sont déjà présentes dans la région. On veut faire en sorte que les intrants des entreprises soient les extrants des autres, pour créer un cycle local [économie circulaire] qui va profiter à toute la communauté.» 

 

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Il reste que d’ici à ce que le nouveau parc soit aménagé, l’espace manque pour poursuivre le développement industriel de la ville à court et moyen terme. Une première solution imaginée par les autorités municipales consiste à développer de nouveaux terrains. «On est déjà en train de travailler sur un nouveau parc industriel, mais de plus petite envergure [environ 2 millions de pieds carrés] dans le secteur St-Charles», signale la mairesse qui tente également de mettre la main sur une parcelle de 750 mille pieds carrés que possède le ministère des Transports du Québec.

Une autre avenue sur laquelle travaille la municipalité consiste à optimiser des terrains déjà développés. «Parfois les entreprises achètent des très grands terrains qu’elles n’occupent pas entièrement, rappelle Stéphanie Lacoste. Donc, on est allé chercher les terrains qui ont une possibilité de remise en vente pour en maximiser [le potentiel]. On parle d’environ 8,6 millions de pieds carrés qui nous permettraient de densifier nos parcs industriels existants.» La ville croit ainsi pouvoir patienter, le temps que le troisième parc soit complété, tout en tirant davantage de rendement des investissements déjà réalisés.