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Bond de 20% des prix de l’immobilier résidentiel en 2021

Charles Poulin|Publié le 11 janvier 2022

Bond de 20% des prix de l’immobilier résidentiel en 2021

Le marché a de nouveau été bouillonnant en 2021 avec pas moins de 109 588 ventes résidentielles réalisées dans l’ensemble du Québec. (Photo: 123RF)

Les prix des résidences ont fait un bon de plus de 20% en 2021 au Québec grâce à une année très active au chapitre des ventes et à un inventaire qui ne cesse de diminuer, ce qui a donné lieu à un marché historiquement déséquilibré en faveur des vendeurs.

Le prix médian des maisons unifamiliales a explosé de 24% et celui des copropriétés s’est amplifié de 21% comparativement à ce qui a été observé en 2020, démontrent les chiffres de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ). Leur valeur s’est ainsi établie à 365 000 $ et 328 000 $ respectivement.

Les plex (immeubles de deux à cinq logements) ont quant à eux subi une progression de leur prix médian de 9%, pour s’arrêter à 462 000 $.

Le marché a de nouveau été bouillonnant en 2021 avec pas moins de 109 588 ventes résidentielles réalisées dans l’ensemble du Québec. Même avec une baisse de 2%, il s’agit de la deuxième année la plus active après le record absolu de ventes de 2020.

 

 

Inventaire en chute

En plus de l’activité presque record, un autre facteur qui explique la forte progression des prix de vente est l’inventaire de plus en plus bas de propriétés à vendre.

L’APCIQ indique que l’inventaire a reculé pour une sixième année consécutive en 2021. Avec seulement 25 324 inscriptions l’an dernier, il s’agissait d’un recul de 36% relativement à 2020.

«Le quatrième trimestre boucle en force une année marquée par un déséquilibre du marché immobilier québécois, sans précédent, à la faveur des vendeurs, souligne dans un communiqué le directeur du Service de l’analyse du marché de l’APCIQ, Charles Brant. Malgré la faiblesse historique du nombre de propriétés disponibles à la vente dans toutes les régions du Québec, l’activité est demeurée très soutenue. La surchauffe généralisée du marché, attisée au quatrième trimestre par la perspective de la hausse des taux d’intérêt en 2022, fait bondir les prix à un nouveau record, toutes catégories et tous secteurs confondus.»

Certains secteurs ont tout de même réussi à enregistrer des hausses de ventes l’an dernier. On note à ce chapitre Trois-Rivières (+12%), Saguenay (+4%) et Gatineau (+2%) dans les grands centres ainsi que les agglomérations de Charlevoix (+20%), de La Tuque (+18%), de Shawinigan (+15%), de Lachute (+12%) et de Sainte-Marie (+11%) parmi les plus petits centres urbains.

À l’inverse, on observe de fortes régressions à Sainte-Agathe-des-Monts (-28%), Saint-Sauveur (-20%), Rouyn-Noranda (-18%), Granby (-17%) et Sainte-Adèle (-17%). L’APCIQ souligne que ces régions sont limitées par le manque d’inscriptions sur le marché dans un contexte de forte demande.

Les délais de vente moyenne des propriétés unifamiliales ont subi une accélération au Québec, passant de 91 jours en 2020 à seulement 50 jours en 2021.