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À surveiller: Banque TD, CIBC et WSP Global

Denis Lalonde|Publié le 04 Décembre 2020

Que faire avec les titres de Banque TD, CIBC et WSP Global? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres de Banque TD, CIBC et WSP Global? Voici quelques recommandations d’analystes susceptibles de faire bouger les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion totalement différente de celle exprimée.

 

Banque TD (TD, 70,67$) : défis de croissance à l’horizon

La Banque TD a dévoilé des résultats supérieurs aux prévisions des analystes au quatrième trimestre, mais les défis de croissance qui pointent à l’horizon et l’évaluation actuelle du titre poussent Gabriel Dechaine, analyste à la Banque Nationale, sur les lignes de côté.

Ce dernier note que les services bancaires de détail ont progressé au Canada, mais régressé aux États-Unis. Il ajoute que les services bancaires personnels et commerciaux ont reculé respectivement de 9% au Canada et de 17% aux États-Unis avant le calcul des impôts et des provisions.

«Pour être justes, nous voyons des défis de croissance similaires à ceux d’autres banques canadiennes. Toutefois, lorsque l’on considère l’évaluation élevée du titre de la Banque TD, les comparaisons deviennent moins intéressantes», écrit M. Dechaine.

L’analyste soutient que le ratio de fonds propres de catégorie 1 de 13,1% est le principal atout de la Banque TD. «Malheureusement, dans un marché de faible croissance des prêts et de restrictions imposées par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) ciblant les rachats d’actions et les augmentations de dividendes, une hausse du rendement des capitaux propres venant d’un déploiement de capital est peu probable», dit-il.

La TD pourrait bien sûr réaliser une ou plusieurs acquisitions, car elles n’ont pas été interdites, mais il est difficile d’en évaluer le potentiel en ce moment.

Gabriel Dechaine avait une recommandation de «surperformance» et un cours cible sur un an de 73$ sur le titre de la Banque TD. Sa recommandation est abaissée à «performance égale au secteur» et son cours cible sur un an recule à 71$.

 

 

CIBC (CM, 110,32$) : peut-on récupérer les parts de marché perdues du côté des prêts hypothécaires?

CIBC (CM, 110,32$) : peut-on récupérer les parts de marché perdues du côté des prêts hypothécaires?

Les résultats du 4e trimestre de la Banque canadienne impériale de commerce (CIBC), dévoilés jeudi matin, ont plu à l’analyste Doug Young, de Desjardins.

«Les flux de trésorerie, le bénéfice par action et le bénéfice avant impôts et provisions sont tous supérieurs à nos prévisions et les prévisions de l’équipe de direction sont constructives», écrit-il.

M. Young soutient que deux grandes questions demeurent. La CIBC peut-elle inverser la tendance et récupérer les parts de marché perdues du côté des prêts hypothécaires? Et qu’arrive-t-il avec la vente de la participation majoritaire de la division FirstCaribbean International Bank (FCIB), qui opère dans les Caraïbes?

La CIBC a d’ailleurs encaissé une charge de dépréciation liée à la participation donnant le contrôle dans FCIB. La direction n’a pas fait de mise à jour à propos de la vente planifiée de cette division, mise sur la glace en raison «d’incertitudes et de difficultés».

La banque a aussi dévalué son portefeuille de prêts immobiliers de 114 millions de dollars. «Dans l’immobilier, l’équipe de direction dit être en mesure de récupérer ses parts de marché avec le temps», dit M. Young.

L’analyste réitère sa recommandation de «conserver» le titre et relève son cours cible sur un an à 116$, lui qui était auparavant de 112$.

 

 

WSP Global (WSP, 110,73$): un virage vert avec l’achat de Golder 

WSP Global (WSP, 110,73$): un virage vert avec l’achat de Golder 

WSP a annoncé jeudi l’acquisition de la société d’ingénierie ontarienne Golder pour un montant de 1,5 milliard de dollars canadiens, et estime qu’elle deviendra ainsi la plus importante société mondiale de services conseils en environnement.

«Golder est un joueur purement environnemental qui possède des activités à travers le monde. Le coût d’acquisition est équivalent à 10,4 fois le bénéfice net avant intérêts, impôts et amortissement de la société», raconte Sabahat Khan, analyste chez RBC. 

L’analyste souligne que 54% des revenus de Golder proviennent des secteurs de la planification stratégique, de l’environnement et de la sécurité de l’eau, alors que 46% viennent des «sciences de la Terre». Il ajoute que 70% des revenus de la société ontarienne viennent des Amériques, comparativement à 17% pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, et 13% pour l’Asie-Pacifique. 

Golder est présente dans 30 pays et ses 7000 employés sont répartis dans 155 bureaux.

La transaction sera financée par un placement privé de 310 millions de dollars et par une facilité de crédit de 1,2 milliard de dollars.

Selon l’analyste, il s’agit d’une bonne acquisition qui «coche toutes les cases». Il estime que la transaction sera transformationnelle pour la division des services d’ingénierie environnementaux de WSP Global, qui devient la deuxième en importance de l’entreprise derrière la division Transport et Infrastructures et devant celle des propriétés et des bâtiments.

L’analyste ne touche pas à sa recommandation de «surperformance», ni à son cours cible sur un an de 104$.