Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 12/03/2020 à 06:47

Bourse: ce qui bouge sur les marchés avant l'ouverture jeudi

Publié le 12/03/2020 à 06:47

(Photo: Getty images)

La Bourse de New York devrait ouvrir en très forte baisse jeudi, dans le sillage de la veille, les investisseurs redoublant d'inquiétude après des annonces de Donald Trump et l'utilisation du terme de «pandémie» pour qualifier le nouveau coronavirus.

Du côté des contrats à terme, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette du parquet new-yorkais, est en chute de 4,98% à 22 406 points. Toujours selon les contrats à terme, le Nasdaq, à forte coloration technologique, trébuche de 4,75% à 7623,50 points. Le S&P500, quant à lui, perd 4,57% à 2615,50 points.

Wall Street a connu une nouvelle dégringolade mercredi, qui a mis fin à la plus longue période sans crise majeure.

Contexte

Les indices devraient être pénalisés par l'annonce choc du président américain Donald Trump, qui a décidé de suspendre à compter de vendredi tous les voyages depuis l'Europe vers les États-Unis (à l'exception du Royaume-Uni) pour tenter d'endiguer la propagation du Covid-19 sur le sol américain.

L'Union européenne va «évaluer» jeudi la situation pour tenter "d'éviter" les retombées économiques de cette décision, a assuré jeudi le président du Conseil européen Charles Michel.

«La tendance baissière est aussi alimentée par les dernières déclarations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui considère l'épidémie de coronavirus comme une pandémie», a relevé pour sa part John Plassard, spécialiste de l'investissement chez Mirabaud.

Les acteurs de marché ont les yeux rivés sur les autorités politiques et monétaires, attendant une réponse coordonnée pour soutenir l'économie mondiale face à l'impact de l'épidémie de Covid-19.

Les banques centrales ont également commencé à réagir, à l'instar de la Banque d'Angleterre (BoE), qui a annoncé mercredi une réduction surprise de ses taux afin de soutenir l'économie britannique. La Réserve fédérale américaine avait fait de même une semaine plus tôt.

À l’étranger

Une chute sans fin, ou presque: les marchés européens s'écrasaient jeudi après l'annonce par Donald Trump de la suspension de tous les vols d'Europe vers les Etats-Unis pour 30 jours en raison du coronavirus, devenu pandémique selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Paris, Francfort, Londres, Milan et Madrid lâchaient tous plus de 5% dans les premiers échanges. Par rapport au début de l'année, les principaux indices européens ont tous dévissé d'environ 25%: un véritable krach.

Donald Trump a annoncé la suspension à compter de vendredi de tous les voyages depuis l'Europe vers les Etats-Unis (à l'exception du Royaume-Uni) pour tenter d'endiguer la propagation du Covid-19 sur le sol américain.

Seuls les citoyens américains et les résidents permanents aux Etats-Unis seront autorisés à rentrer pendant cette période, et le département d'Etat a invité dans la foulée les Américains à éviter tout voyage à l'étranger, un fait sans précédent.

L'annonce de M. Trump «a pris les investisseurs par surprise» alors que les marchés attendaient plutôt d'importantes mesures de soutien à l'économie américaine, commentait Vincent Boy, analyste marché chez IG France.

La «descente aux enfers» des Bourses devrait continuer à court et moyen termes, selon M. Boy.

«Vendez, vendez, vendez»: l'analyste d'AxiCorp Stephen Innes résumait ainsi l'état d'esprit dans les salles de marché après l'annonce de M. Trump, car «des restrictions de voyages veulent dire encore moins d'activité économique mondiale».

«Il est très important que les pays et les entreprises sachent que le commerce ne sera en aucune manière affecté» par les restrictions aux voyages en provenance d'Europe, a tweeté par la suite le président américain, sans guère convaincre les marchés.

Le discours de M. Trump a aussi fait l'effet d'une douche froide en Asie, alors que les marchés financiers encaissaient par ailleurs le choc du relèvement de l'épidémie de coronavirus au stade de «pandémie» par l'OMS.

Apparu en décembre dernier en Chine, le coronavirus Covid-19 a déjà infecté 124 000 personnes dans plus d'une centaine de pays et territoires, causant la mort de plus de 4500 personnes, selon un dernier bilan établi par l'AFP.

À l’agenda

À présent, les regards se tournent vers la Banque centrale européenne qui se réunit jeudi.

«La question du jour est de savoir si la présidente de la BCE, Christine Lagarde, réussira à éteindre le feu qui s'est déclenché sur les marchés financiers», indique M. Plassard.

Seule grande banque centrale à n'avoir pas encore réagi à l'épidémie de coronavirus, l'institution européenne devrait sortir jeudi un nouvel arsenal monétaire face à cette menace aussi inédite que difficile à évaluer.

En ce qui concerne les indicateurs, aucune donnée majeure n'est attendue jeudi.

À la une

Wall Street indécise, termine proche de l'équilibre

Mis à jour à 17:01 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto a terminé dans le vert.

Bourse: les gagnants et les perdants du 7 mai

Mis à jour à 17:59 | LesAffaires.com et La Presse Canadienne

Voici les titres d'entreprises qui ont le plus marqué l'indice S&P/TSX aujourd'hui.

À surveiller: Canadian Tire, 5N Plus et TC Énergie

Que faire avec les titres de Canadian Tire, 5N Plus et TC Énergie? Voici des recommandations d'analystes.