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Buffett critique les avis de Wall Street sur les transactions

La Presse Canadienne|Publié le 24 février 2020

Un tel avis revient à «demander à un barbier si on a besoin de faire couper ses cheveux».

Demander un avis à Wall Street sur une transaction revient à «demander à un barbier si on a besoin de faire couper ses cheveux», selon le milliardaire américain Warren Buffet.

Dans sa lettre annuelle transmise aux actionnaires de Bershire Hataway, M. Buffet écrit que le système actuel d’examen des transactions ne fonctionne pas bien pour les investisseurs parce qu’il appuie presque toujours celles proposées par les pdg des entreprises. Celles-ci devraient plutôt engager deux comités de conseillers: un qui argumenterait en faveur d’une transaction; l’autre qui lancerait un avis contraire.

«Ne retenons pas notre souffle en attendant cette réforme: le système actuel, malgré ses inconvénients pour les actionnaires, fonctionne merveilleusement bien pour les pdg, leurs conseillers et tous ceux qui en profitent», a-t-il écrit.

M. Buffet demeure optimiste quant à l’avenir du conglomérat que lui et son partenaire Charlie Munger ont fondé il y a plusieurs décennies, même si le premier est âgé de 89 ans et l’autre de 96 ans. Selon lui, les directeurs et les membres du conseil d’administration sauront protéger l’entreprise lorsque lui et M. Munger disparaîtront.

«Nous avons des directeurs talentueux et dédiés qui n’administrent pas Berkshire pour le seul avantage d’avoir un poste prestigieux fort bien rémunéré, ajoute M. Buffet. Les directeurs de Beckshire _ vos gardiens _ concentrent constamment leur attention sur le bien-être des partenaires et la défense d’une culture rare parmi les grandes corporations.»

Au quatrième trimestre, Berkshire a rapporté un bénéfice de 29,159 milliards $, ou 11,95 par action de classe B, en raison d’une grande amélioration dans la valeur théorique de ses investissements. Au cours de la même période de l’année précédente, l’entreprise avait perdu 25,4 milliards$, ou 10,31 par action de classe B, en raison d’une baisse importante de la valeur théorique de ses investissements boursiers.

Toutefois, le bénéfice d’exploitation de Berkshire _ qui, selon M. Buffet, est un meilleur outil pour déterminer la performance financière de la corporation, car il exclut les investissements et autres dérivés _ est passé de 5,72 milliards $ à 4,42 $.

Les quatre experts consultés par FactSet s’attendaient à un bénéfice d’exploitation de 3,589 milliards $ au quatrième trimestre.