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La division ferroviaire de Bombardier (TSX:BBD.B) a choisi le Québec pour installer son nouveau centre de design et de développement de produits pour l'Amérique du Nord, lequel ne créera toutefois pas de nouveaux emplois à court terme.

Le futur centre doit ouvrir ses portes le printemps prochain à Saint-Bruno-de-Montarville, où est déjà situé le siège social nord-américain de Bombardier Transport. Quelque 300 ingénieurs y travaillent.

La ville de la rive-sud de Montréal était en concurrence avec cinq autres régions du continent pour obtenir le projet, a expliqué en conférence de presse le président de Bombardier Transport Amérique du Nord, Raymond Bachant.

L'entreprise construira également une piste d'essai de matériel roulant à La Pocatière, dans le Bas-Saint-Laurent, où elle compte déjà une usine. Les travaux d'aménagement de la piste d'un kilomètre, qui sera couverte, doivent débuter à la fin de l'été. La piste permettra de tester à la fois des véhicules sur pneus et sur roues métalliques.

Les nouvelles installations, qui représentent un investissement de 17 millions $, joueront un rôle dans la production des nouvelles voitures du métro de Montréal et dans d'autres projets de Bombardier Transport sur le continent.

"Ça répond à nos objectifs d'augmenter les investissements au Québec avec les mandats que nous avons donnés à Bombardier", s'est félicité le ministre des Transports, Sam Hamad, qui a pris part à l'annonce.

M. Bachant a toutefois soutenu que l'obtention par Bombardier de la plus grande partie du contrat de construction des nouvelles voitures du métro de Montréal n'avait pas été un facteur déterminant dans le choix de l'emplacement du futur centre de design et de développement.

Bombardier pourra bénéficiera des aides gouvernementales en matière de recherche et développement jusqu'à concurrence d'environ 20 pour cent des coûts totaux des travaux.

Vive concurrence

Le projet doit permettre à la multinationale québécoise de développer plus rapidement ses produits et ainsi devenir plus compétitive dans un marché où la concurrence se fait de plus en plus féroce.

"On vise évidemment à obtenir plus de contrats en Amérique du Nord et éventuellement, à augmenter les emplois que nous avons dans nos usines pour exécuter cette hausse de commandes que nous prévoyons", a déclaré Raymond Bachant.

Des appels d'offres importants doivent être lancés prochainement par l'exploitant ferroviaire américain Amtrak dans la foulée d'un financement accordé par l'administration de Barack Obama. D'autres contrats doivent également être accordés à New York, San Francisco, Calgary, Edmonton, Ottawa et Vancouver.

M. Hamad a profité de sa visite à Saint-Bruno pour faire le point avec Bombardier sur l'avancement du projet des voitures du métro. Aucun retard n'est à signaler pour l'instant.

En vertu du contrat de 1,2 milliard $, octroyé à un consortium formé de Bombardier et du français Alstom, les livraisons des voitures doivent s'étaler de février 2014 à septembre 2018.

L'usine de La Pocatière emploie actuellement quelque 360 travailleurs. Ce nombre doit passer à près de 475 d'ici la fin de l'année et à environ 700 à la fin de 2012.

En Amérique du Nord, Bombardier exploite également des usines à Thunder Bay, en Ontario, de même qu'à Plattsburgh, dans l'État de New York, et à Sahagun, au Mexique.

L'action de Bombardier a chuté de 3,8 pour cent lundi pour clôturer à 6,60 $, à la Bourse de Toronto.