Un party pour fêter les 40 ans de l'entreprise ? Oui, mais... y aurait-il un cadeau plus durable à faire à son équipe, à ses clients et à ses fournisseurs ? Macpek, une entreprise de distribution de pièces de véhicules lourds et de roues pour automobiles, a décidé de mettre son équipe en forme et lui a proposé une course à relais de 320 kilomètres entre Mont-Tremblant et le siège social de Québec.
«Beaucoup des employés n'étaient pas conscientisés à l'importance de prendre soin d'eux. Si on a réussi à les sensibiliser et à les aider à changer d'habitudes de vie, c'est un cadeau pour eux et leurs familles», estime le président de Macpek, Jean-François Pouliot. Entrepreneur-athlète diplômé de la première cohorte de l'École d'entrepreneurship de Beauce, M. Pouliot y a notamment appris la valeur de la forme physique.
Il a donc décidé d'embaucher des entraîneurs privés pour ses équipes, réparties dans 15 succursales en province. Cinquante-deux des 225 employés, qui s'entraînent chaque semaine depuis le début de l'année, feront la course à relais du 23 au 25 mai. En petites équipes, il courront chacun une cinquantaine de kilomètres au total. En fin de parcours, Macpek attend 600 coureurs : familles, clients et fournisseurs, qui se joindront à l'équipe d'étoiles pendant 2, 5, 10 ou 20 kilomètres, selon leur volonté.
«Je suis convaincu que la vie de plusieurs employés a changé. Ils ont compris, comme moi à l'EEB, qu'ils peuvent aller plus loin que ce qu'ils se donnaient le droit de penser. Et ils vont "contaminer" leurs confrères et leurs familles.»
Des employés ont perdu 15 kilos depuis le début de l'entraînement en janvier et des fumeurs ont abandonné la cigarette. De plus, les effets du défi sportif dépassent le mieux-être physique, a constaté le président de Macpek.
«Ça a créé beaucoup de cohésion, de fierté, de désir d'aller plus loin et de s'entraider. On a même constitué un réseau de communication interne pour s'encourager. En effet, si c'est facile de se motiver à Québec, où nous sommes 30 coureurs, il faut aussi garder motivés les deux participants de Baie-Comeau», raconte M. Pouliot, convaincu avant son passage à l'EEB qu'il n'avait pas le corps d'un coureur. Et le voilà qui s'aligne pour 50 kilomètres de jogging. «Le plus gros frein qu'on a, c'est souvent celui qu'on se met soi-même.»
