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À surveiller: Etsy, Chevron et Aritzia

Stéphane Rolland|Publié le 20 septembre 2019

Que faire avec les titres d’Etsy, Chevron et Aritzia? Voici quelques recommandations d'analystes.

Que faire avec les titres d’Etsy, Chevron et Aritzia? Voici quelques recommandations qui pourraient influencer les cours prochainement. Note: l’auteur peut avoir une opinion différente de celle des analystes.


Etsy (ETSY, 59,45 $US): des projets intéressants

Trois annonces récentes d’Etsy plaisent à Shweta Khajuria, de RBC Marchés des capitaux. L’analyste bonifie sa recommandation à «surperformance» et fait passer sa cible de 63 $US à 68 $US sur le titre du commerçant en ligne de produits artisanaux.

La société a annoncé qu’elle va aider ses vendeurs tiers à offrir la livraison gratuite à partir d’une commande supérieure à 35 $US. À partir de juillet, son moteur de recherche va aussi prioriser les résultats d’entreprises offrant la livraison gratuite. L’annonce pourrait contribuer à accroître le nombre de transactions, croit l’analyste. Aussi, la société a lancé une plateforme publicitaire. Elle a également mis la main sur Reverb, une plateforme web spécialisée dans la revente d’instruments musicaux d’occasions.

En plus de ces annonces récentes, l’analyste souligne que l’entreprise continue d’investir dans son application et son moteur de recherche. La société tente aussi d’augmenter son offre régionale dans ses principaux marchés internationaux : le Canada, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la France et l’Australie. Cette attention sur la production locale est susceptible d’augmenter le nombre de transactions, selon lui.

Outre ces projets, les sondages menés par RBC Marchés des capitaux démontrent que la société a fait des progrès sur trois critères importants: les dépenses faites par les clients, la fréquence du nombre de transactions et la satisfaction des utilisateurs. 

 

Chevron (CVX, 124,18 $US): en regardant vers 2023

Chevron (CVX, 124,18 $US): en regardant vers 2023

William Featherston, de Credit Suisse, a rencontré les hauts dirigeants de la pétrolière pendant près de quatre heures. L’analyste a tenté de voir si les fondamentaux de la société demeureraient attrayants après 2023.

L’analyste rappelle que la société vise une croissance annuelle moyenne de sa production d’entre 3% et 4% entre 2018 et 2023. Les dirigeants ont répondu qu’ils n’avaient pas de contraintes particulières après cet horizon, mais qu’ils accordaient une attention particulière à la rentabilité des capitaux investis et aux flux de trésorerie.

Au même titre, la société n’a pas fermé la porte aux acquisitions, mais a mentionné que sa priorité est d’être «meilleure, pas plus grande».

Une autre question est de savoir ce que fera la société des 4 G$US qu’elle déploie annuellement dans son gisement de Tengiz lorsque ces dépenses prendront fin en 2022. Chevron pourrait donner plus de détails à ce sujet lors de sa prochaine rencontre avec les investisseurs en mars, note l’analyste.

Pour M. Featherston, Chevron est la pétrolière qui offre le plus de visibilité et le moins de risque, croit-il. Ses flux de trésorerie lui donnent également la marge de manœuvre financière pour verser de plus généreux dividendes et racheter des actions.

Il réitère une recommandation «surperformance» et une cible de 140 $US. 

 

Aritzia (ATZ, 17,74$) : des soldes qui pèseront sur le bénéfice

Aritzia (ATZ, 17,74$) : des soldes qui pèseront sur le bénéfice

Le détaillant devrait montrer qu’il est sur une lancée au cours du deuxième trimestre de l’exercice 2020, mais les soldes plus agressives qu’anticipées devraient avoir un effet sur les bénéfices, croit Mark Petrie, de CIBC Marchés mondiaux.

Pour cette raison, l’analyste abaisse sa prévision pour le bénéfice par action, de 0,15$ à 0,13$. L’analyste souligne que le printemps tardif a eu un impact sur les ventes, ce qui a fait en sorte de laisser les stocks plus garnis qu’anticipés. Aritzia a donc dû recourir davantage aux soldes pour écouler la marchandise saisonnière.

«Malgré la faiblesse du deuxième trimestre, nous concentrons davantage notre attention sur la forte résonance de la marque ainsi que sur la croissance, commente M. Petrie. Nous aimons la stratégie, même si cela vient avec du bruit occasionnel sur les marges.»

Il réitère sa recommandation «surperformance» et sa cible de 23$.