En tablant sur un investissement du secteur minier de 22 milliards de dollars d'ici cinq ans, la relance du Plan Nord, annoncée le 8 avril par le premier ministre Philippe Couillard, préfigure des débouchés pour les cabinets juridiques. Selon Ann Bigué, responsable de l'équipe qui se consacre au Plan Nord chez Dentons Canada, la nouvelle mouture présentée par le gouvernement du Québec « est plus réaliste, car ses objectifs sont bien définis. La mobilisation se fera par étapes et sera facilitée par les projets d'infrastructures ».
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Cette spécialiste du droit autochtone considère que la nouvelle approche, plus collaborative à l'égard des populations locales, devrait assurer un meilleur succès au projet. « Auparavant, c'était un peu comme si le monde extérieur arrivait dans le territoire du Plan Nord et s'imposait davantage », résume-t-elle.
« Malgré le fait qu'on ne connaît pas encore beaucoup de choses, ce plan stimulera forcément le développement des territoires du Nord et l'économie », dit Gaston Desrosiers, associé directeur national chez Cain Lamarre Casgrain Wells.
Pour Pierre André Themens, associé directeur chez Davies, « la réussite de ce plan dépendra surtout des prix du marché ». Car si l'industrie minière est touchée par la baisse du prix de ressources comme le fer, d'autres métaux, dont le lithium, les terres rares et le graphite, sont très recherchés, notamment pour l'électrification des transports.
« Le développement dépendra aussi des investissements que le gouvernement s'est engagé à réaliser, comme le Port de Sept-Îles, la troisième voie de chemin de fer et les routes d'accès », précise Nadir André, associé et chef régional du groupe Droit des autochtones chez Borden Ladner Gervais (BLG).
Il rappelle que des pays tels que la Chine ont déjà montré leur intérêt auprès du gouvernement provincial. « L'Inde a aussi des industriels déjà présents au Québec, comme ArcelorMittal, qui ont besoin des ressources pour soutenir le développement des classes moyennes », dit M. André.
Il ne faut pas oublier non plus les sociétés américaines, qui recommencent à investir.
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Des équipes en place
De quoi susciter l'intérêt des cabinets d'avocats, qui ont tous profité des diverses moutures du Plan Nord pour assurer la spécialisation de leurs équipes.
Par exemple, BLG a formé une équipe multidisciplinaire de 80 personnes à l'échelle nationale, dont une vingtaine au Québec, qui comprend des spécialistes en financement, en infrastructures, en construction et en droit autochtone. Le cabinet peut également compter sur l'expertise de Nadir André, issu d'une communauté autochtone.
« Les négociations peuvent prendre bien plus de temps qu'une négociation entre deux entreprises à Toronto, car il faut avoir ce degré de com-préhension de la diversité culturelle. Cela peut faire la différence entre une réussite et un échec », explique M. André.
Fasken Martineau mise entre autres sur la présence, en tant qu'associés, de Jean M. Gagné et Frank Mariage, qui viennent d'être élus respectivement président du conseil de Minalliance et président de l'Association de l'exploration minière du Québec. En droit autochtone, la firme bénéficie de l'expérience de professionnels comme Émilie Bundock et Raymond Chrétien, négociateur en chef d'une entente historique entre le gouvernement du Canada et les Cris du Québec.
BCF a lui aussi bâti une équipe à Québec, chargée de regrouper les expertises en valeurs mobilières et financement, et d'assurer les contacts avec les différents partenaires, ainsi qu'une antenne à Sept-Îles. Le cabinet adopte toutefois une approche prudente : « Quand il est nécessaire de redéployer les efforts concernant le Plan Nord, nous y sommes, mais nous ne faisons pas de gestion spécifique pour y être absolument », explique Mario Charpentier, associé directeur chez BCF.
> Le cabinet Borden Ladner Gervais a formé une équipe multidisciplinaire de 80 personnes à l’échelle nationale, dont une vingtaine au Québec, qui comprend des spécialistes en financement, en infrastructures, en construction et en droit autochtone.
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