Une femme à la tête du cabinet Gowlings


Édition du 16 Mai 2015

Une femme à la tête du cabinet Gowlings


Édition du 16 Mai 2015

Joëlle Boisvert est la première femme à prendre la tête du cabinet montréalais de Gowlings.

L'année dernière, Joëlle Boisvert a été la première femme nommée à la tête du cabinet montréalais de Gowlings. Dès sa première année, elle s'est lancé le défi de revoir l'image de la firme. Elle est en outre convaincue que les femmes prendront de plus en plus de place dans la direction des grands cabinets.

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Un diplôme de l'Université de Sherbrooke en poche, Joëlle Boisvert est d'abord passée par les firmes Heenan Blaikie et Desjardins Ducharme, avant de se joindre au cabinet Gowlings en 2004. Spécialisée en litige commercial et civil, Joëlle Boisvert souhaitait à l'origine se tourner vers le domaine des affaires, pour suivre le modèle de son père qui était également entrepreneur.

« C'est en voulant me doter d'une compréhension du système juridique que j'ai opté pour un bac en droit, puis un MBA. Je me suis aperçue que je voulais faire du droit, tout en restant en contact avec les affaires et avoir le meilleur des deux mondes. »

Elle a ensuite rejoint le cabinet Gowlings lorsqu'une occasion s'est présentée : « À l'origine, c'est toujours une affaire de gens qui composent l'organisation, mais aussi de défis à relever. À l'époque, on assistait à une vague de mondialisation et d'internationalisation des bureaux qui fusionnaient pour avoir une plateforme nationale, et j'étais convaincue qu'il était fondamental d'aller dans cette direction. » Dix ans plus tard, l'avocate associée est devenue directrice associée du cabinet montréalais de Gowlings, qui compte 86 avocats, dont 38 femmes.

De nouvelles façons de pratiquer

Si Joëlle Boisvert est aujourd'hui l'une des rares femmes à diriger un grand cabinet, elle est convaincue que les femmes ont une place à prendre dans les sphères de la haute direction.

« Les défis sont plus intenses pour les femmes », avance-t-elle. Et pour cause : alors qu'elle était responsable de quatre enfants, l'associée avocate a mené en parallèle une carrière bien remplie : « J'ai manqué quelques soupers à la maison, mais j'ai toujours expliqué à mes enfants mes contraintes liées au travail. Lorsque d'autres allaient à un cours de sport ou un 5 à 7, je m'occupais de mes enfants et je m'arrangeais avec mes clients pour qu'on se rappelle après 20 heures », se souvient-elle. Selon elle, la profession d'avocat offrirait même de grandes possibilités d'adaptation et de mobilité.

« Compte tenu de l'évolution des moyens de communication, les organisations devront offrir de la flexibilité des horaires ou du télétravail afin que tout le monde y trouve son équilibre », fait valoir Mme Boisvert.

Elle juge d'ailleurs que les femmes sont bien placées pour relever l'un des principaux défis de la profession, qui reste l'adaptation constante aux besoins des clients. « Il y a 20 ans, c'est l'avocat qui donnait le ton, alors qu'aujourd'hui, on doit s'adapter à ce que veulent les clients. Les femmes ont une bonne capacité d'adaptation. »

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