Pierre Beaudoin défend l'indemnité de départ d'Alain Bellemare

Publié le 18/06/2020 à 11:46, mis à jour le 18/06/2020 à 13:31

Pierre Beaudoin défend l'indemnité de départ d'Alain Bellemare

Publié le 18/06/2020 à 11:46, mis à jour le 18/06/2020 à 13:31

Par La Presse Canadienne
Une usine de Bombardier

(Photo: La Presse canadienne)

Si Bombardier souhaite rétablir sa réputation qui a été minée par des retards et d’autres problèmes d’exécution sous la gouverne de son ex−patron Alain Bellemare, son conseil d’administration se défend néanmoins de lui avoir octroyé une indemnité de départ trop généreuse.

À la suite d’une nouvelle fronde de grands investisseurs institutionnels, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), qui ont décidé de s’opposer à l’approche de l’avionneur en matière de rémunération, la question s’est rapidement invitée à l’assemblée annuelle de Bombardier, qui se déroulait jeudi de manière virtuelle.

«Le conseil (d’administration) a respecté ses obligations (contractuelles qui) ont été négociées de bonne foi et qui ne sont pas atypiques quand on prend le temps de les comparer à ce qui est observé au sein de plusieurs sociétés publiques canadiennes et américaines», a répondu le président du conseil d’administration, Pierre Beaudoin, à une question du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).

Écarté en mars dernier au profit d’Éric Martel, l’ancien président−directeur général d’Hydro−Québec, M. Bellemare pourra toucher jusqu’à 17,5 millions $ CAN. En plus d’une somme équivalant à deux années de salaires, il aura droit à un paiement spécial de 4,9 millions $ si la vente de Bombardier Transport à Alstom, annoncée en février dernier, juste avant son départ, se concrétise. 

Cet arrangement de départ avait été particulièrement critiqué par la CDPQ, qui l’avait jugé «excessif».

En dépit de la vague d’opposition, la proposition entourant l’approche non contraignante de Bombardier en matière de rémunération a tout de même été acceptée. Le résultat du vote n’a pas été dévoilé dans l’immédiat. Grâce aux actions à droits de vote multiples, la famille Beaudoin−Bombardier contrôle 50,9% des droits de vote alors qu’elle ne détient qu’une fraction des quelque 2,4 milliards d’actions en circulation.

Dans le cadre de sa première assemblée annuelle, le nouveau président et chef de la direction, qui doit piloter le recentrage vers les avions d’affaires, a dit comprendre la déception des actionnaires à l’endroit de Bombardier, dont la performance n’a pas été au rendez−vous. 

À la lumière des écueils rencontrés au cours des 18 derniers mois, particulièrement chez Bombardier Transport, où les retards coûtent cher, il fallait donner un coup de barre, a dit pour sa part M. Beaudoin. 

«Les membres du conseil ont conclu à l’unanimité que le moment était approprié pour inviter un nouveau leader à prendre les rênes de la société», a dit le petit−fils de Joseph−Armand Bombardier, en qualifiant M. Martel de «bon leader au bon moment».

Le mandat de M. Bellemare a été marqué par un douloureux plan de redressement visant à alléger la lourde dette de Bombardier, qui est supérieure à 9 milliards $ US. Cela s’est traduit par la vente de plusieurs actifs, une sortie de l’aviation commerciale et la cession de la division transport à Alstom — une transaction sous la loupe de la Commission européenne.

À la une

Logistique: sale temps pour les entreprises

03/05/2024 | François Normand

ANALYSE. Depuis 2020, les crises se multiplient, et les travailleurs du CN et du CPKC pourraient bientôt être en grève.

Les travailleurs du CN et du CPKC se donnent un mandat de grève

Un arrêt de travail au CN et au CPKC simultanément pourrait perturber les chaînes d’approvisionnement.

Bourse: Wall Street salue l’accalmie de l’emploi américain

Mis à jour le 03/05/2024 | lesaffaires.com, AFP et Presse canadienne

REVUE DES MARCHÉS. La Bourse de Toronto prenait plus de 100 points à la fermeture.