Une start-up fait le pari de ramener votre équipe au bureau

Publié le 18/01/2023 à 07:30

Une start-up fait le pari de ramener votre équipe au bureau

Publié le 18/01/2023 à 07:30

Par Catherine Charron

Là «où on a implanté la solution, on observe une hausse de plus de 20% de l’achalandage», raconte le PDG de GPHY, Anthony Blais. (Photo: 123RF)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Outre d’affronter le trafic, ce qui rebute le plus les salariés à quitter le confort de leur chez-soi pour revenir bosser au bureau… c’est de passer la journée en vidéoconférence avec des collègues qui, eux, travaillent à distance. Pour tenter d'éviter qu'un tel scénario ne se produise, la start-up québécoise GPHY a lancé en juin dernier le logiciel Elia.

«Chez les entreprises où on a implanté la solution, on observe une hausse de plus de 20% de l’achalandage dans les bureaux en peu de temps. On estime qu’on pourrait doubler ce taux» plus les employés s’habitueront à l’utiliser, explique son PDG Anthony Blais.

Créée en 2019, au cours de la dernière année de baccalauréat de ses cofondateurs Myrik Hervieux-Gaudreau, Pier-Etienne Lehoux, Hubert Audet et Anthony Blais, GPHY s'est donné comme mission de concevoir des environnements de travail davantage connectés. Puis, est arrivée la pandémie…

En 2021, la start-up s’est ainsi attelée au développement d’un logiciel pour administrer les espaces non attitrés et partagés, alors que de nombreuses organisations se dépatouillent encore avec le mode hybride.

«On se rend compte que les entreprises utilisent des outils mésadaptés, comme Excel ou Outlook, pour gérer les places, car elles ne savent pas qu’il existe des solutions adaptées.[…] Ça n’aide pas à ramener les gens au travail», estime le patron.

Destinée aux sociétés de toute taille, Elia permet donc, à la fois, de réserver un poste ou une salle grâce à une carte interactive, de voir qui a fait une réservation et pour quand, de mesurer le taux d’achalandage, et de proposer des plages horaires où il serait pertinent pour le travailleur d'être présent au bureau notamment.

Grâce à l’intelligence artificielle développée par GPHY, le logiciel se fie principalement aux interactions passées avec les collègues et le nombre de réunions à mener à distance de l’employé afin de lui faire ses recommandations.

«On est en mesure de collecter de la donnée sur les interactions en étant connectés à leur calendrier. En sachant qui vient quand, on sait quels sont les employés qui ont des liens forts. On peut ainsi lui mentionner quand son collègue y sera, et ça peut l’encourager à revenir», explique Anthony Blais.

Le logiciel permet donc de se «synchroniser» avec ses coéquipiers, et d’éviter de créer l’impression de s’être déplacé pour rien.

De plus, il est possible d’ajouter à son service des capteurs pour jauger l’usage des espaces de travail. «La réservation n’est pas garante de la présente d’une personne, souligne le PDG. Les capteurs installés sous les bureaux et dans les salles de réunions pour mesurer le taux d’occupation afin que l’employeur puisse évaluer ce qui est utilisé ou non».

Elia Spot permet du même coup aux organisations d’adapter l’environnement en fonction des besoins de son équipe.

Une PME d’une cinquantaine de salariés pourrait donc s’attendre à débourser «entre 3000 et 5000$ par année» pour bénéficier de ces deux services.

 

 

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