Bombardier confiant d’atteindre son objectif d’avions livrés en 2024
La Presse Canadienne|Publié le 25 juillet 2024Bombardier estime être sur la bonne voie d’atteindre son objectif de livrer entre 150 et 155 appareils en 2024. (Photo: La Presse Canadienne)
Bombardier estime être sur la bonne voie d’atteindre son objectif de livrer entre 150 et 155 appareils en 2024, affichant une performance trimestrielle qui a dépassé celle de l’an dernier et les attentes des analystes.
L’avionneur montréalais a livré 39 avions au cours du deuxième trimestre, soit dix de plus qu’à pareille date en 2023.
L’entreprise maintenant spécialisée dans l’aviation d’affaires rapporte que son carnet de commandes se chiffrait à 14,9 milliards de dollars américains (G$ US) au 30 juin. Il est en hausse par rapport à 14,2G$ US en date du 31 décembre 2023.
Témoignant d’une demande soutenue, selon la compagnie, le ratio entre les commandes reçues et les livraisons facturées est de 1,0. Cela signifie que la société a ajouté le même nombre de commandes à son carnet que le nombre d’avions livrés.
«Nous sommes en ligne avec notre plan de production et en bonne voie pour atteindre nos objectifs pour l’ensemble de l’année», a affirmé le patron de Bombardier, Éric Martel, lors d’un appel avec les médias, jeudi.
Le conflit de travail qui a frappé au début de l’été son centre d’assemblage dans le Grand Toronto n’a aucun impact sur les prévisions de l’entreprise, a mentionné Éric Martel.
La grève des 1350 travailleurs syndiqués a duré 18 jours. Elle a pris fin plus tôt ce mois-ci après la ratification d’une nouvelle convention collective de trois ans.
«En termes de jours de travail, nous avons perdu environ 11 jours. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que la plupart des avions qui sont livrés cette année étaient déjà à Montréal pour la finition», a expliqué le président et chef de la direction de Bombardier.
Un peu de retard a été pris sur certains appareils, mais l’entreprise a un plan de rattrapage, a-t-il précisé.
Selon l’analyste Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, «le fait que Bombardier ait livré plus de jets que prévu au premier semestre élimine certains risques d’exécution pour le deuxième semestre, ce qui améliore encore les perspectives pour l’année».
Il estime également que l’ajout d’une trentaine de commandes au cours d’une saison habituellement plus calme en termes de réservations démontre que la demande pour les jets privés «reste robuste».
Résultats financiers en hausse
C’est en direct du Royaume-Uni, où se tient le Salon international de l’aéronautique de Farnborough, que Éric Martel a dévoilé des résultats financiers au vert.
Les revenus ont totalisé 2,20G$ US, contre 1,68G$ US, un an plus tôt. Les activités de services ont, à elles seules, généré 507 millions de dollars américains (M$ US) en revenus, ce qui a représenté 23% du chiffre d’affaires total de Bombardier au deuxième trimestre.
Le résultat net s’est élevé à 19M$ US, alors que l’avionneur affichait une perte de 35M$ US il y a un an. Le bénéfice s’est élevé à 0,12$US par action, en hausse par rapport à une perte de 0,44$US par action au deuxième trimestre de 2023.
Quant au bénéfice avant intérêts, impôts et amortissements (BAIIA) ajusté, il s’est chiffré à 335M$, une hausse de 22% par rapport à la même période l’an dernier. Une croissance «qui s’explique par une saine combinaison d’avions livrés combinée à la solidité des activités de service», indique l’entreprise.
Sur une base ajustée, Bombardier affirme avoir gagné 1,04$US par action, en hausse par rapport à un bénéfice ajusté de 0,72$US par action un an plus tôt. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient un bénéfice de 0,78$US par action, selon la firme de données financières Refinitiv.
Par Frédéric Lacroix-Couture