Fitzgibbon attendra le plan d’Hydro-Québec avant d’allouer d’autres blocs d’énergie

Publié le 25/09/2023 à 19:01

Fitzgibbon attendra le plan d’Hydro-Québec avant d’allouer d’autres blocs d’énergie

Publié le 25/09/2023 à 19:01

Par La Presse Canadienne

M. Fitzgibbon a répété à maintes reprises que tous les projets ne pourraient pas aller de l’avant. (Photo: La Presse Canadienne)

Le ministère de l’Économie et de l’Énergie va attendre encore quelques mois avant d’allouer de nouveaux blocs d’énergie à de grands projets industriels.

Le gouvernement Legault veut donner le temps au nouveau patron d’Hydro-Québec, Michael Sabia, de mettre à jour le plan de match de la société d’État, explique le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, lors d’une mêlée de presse en marge d’une annonce à l’Institut de cardiologie de Montréal. M. Sabia est entré en fonction au mois d’août après le départ de sa prédécesseure Sophie Brochu en avril dernier.

«Il y a une centaine de projets encore sur la table, répond M. Fitzgibbon. On va regarder ça, probablement d’ici à la fin de l’année. On va retarder un peu la décision parce qu’on doit attendre le plan d’action de M. Sabia.»

La centaine de projets représente quelque 8000 mégawatts, a précisé le ministre. «C’est du jamais vu dans l’histoire du Québec!»

L’hydroélectricité québécoise suscite un engouement encore jamais vu tandis que de nombreuses entreprises veulent réduire l’empreinte carbone de leurs projets. Or, la capacité d’Hydro-Québec, qui envisage la fin des surplus pour 2027, ne sera pas suffisante pour répondre favorablement à toutes les demandes.

M. Fitzgibbon a répété à maintes reprises que tous les projets ne pourraient pas aller de l’avant. Les projets industriels de plus de 5 mégawatts (MW) doivent obtenir le feu vert du ministère de l’Économie et de l’Énergie avant de pouvoir se connecter au réseau d’Hydro-Québec.

Une première tranche de projets potentiels a été analysée l’été dernier par le ministère. Au total, 1000 mégawatts ont été alloués. «Il y avait 21 projets. On en a accepté 10, on en a refusé 11.»

Québec doit maintenant attendre les orientations de M. Sabia pour avoir une meilleure idée de ce qu’il sera possible d’offrir aux entreprises. «On a alloué pas mal tout ce qu’on avait. Je ne veux pas allouer des mégawatts sur des sources énergétiques qu’on n’a pas.»

La démarche de Québec ne se limitera pas qu’à accepter et refuser les projets, nuance le ministre. L’idée sera aussi de séquencer les connexions selon le moment où de nouvelles sources d’approvisionnement entreront en service. «Est-ce qu’on peut organiser l’échéancier pour que les nouveaux mégawatts qui vont rentrer, l’éolien par exemple, vont être là pour le projet? Ce qu’on regarde, c’est principalement ça.»

Par Stéphane Rolland

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