Réduire les AVC grâce à PLAKK

Publié le 21/04/2022 à 07:30

Réduire les AVC grâce à PLAKK

Publié le 21/04/2022 à 07:30

Par Emmanuel Martinez

«On fournit beaucoup plus d’informations que ce qu’ont en main les médecins avec l’imagerie ultrasonore», affirme le président et cofondateur de PLAKK, Kashif Khan. (Photo : courtoisie)

Voulant mieux prévenir les accidents vasculaires cérébraux (AVC), la jeune pousse montréalaise a remporté un autre honneur mercredi.

Celle qui a mis au point un logiciel permettant de déchiffrer les plaques artérielles causant les AVC a terminé première au concours Phase B, a organisé par Biron Groupe Santé.

L’entreprise a «impressionné par son utilisation audacieuse de l'analyse d'images médicales par l'intelligence artificielle», a mentionné Nicolas Tétreault, directeur scientifique et innovation chez Biron Groupe Santé et membre du comité de sélection, dans un communiqué.

Aussi reconnue parmi les Révélations 2021 de Montréal inc., cette startup espère sauver des vies grâce à son outil qui détermine la composition de la plaque dans les artères du cou qui alimentent le cerveau en plus d’évaluer son épaisseur et son niveau d'obstruction du flux sanguin.

«On fournit beaucoup plus d’informations que ce qu’ont en main les médecins avec l’imagerie ultrasonore, affirme le président et cofondateur de PLAKK, Kashif Khan, en entrevue téléphonique avec Les Affaires. Ils ne savent seulement pas jusqu’à quel point l’artère est bloquée. Mais en connaissant la composition de la plaque et sa taille, on peut mieux évaluer sa dangerosité.»

Ce Torontois, qui est venu faire son doctorat dans la métropole montréalaise il y a cinq ans à l’Université McGill, espère donc qu’avec davantage de données, les médecins pourront recommander de meilleurs traitements. Il estime que des milliers de vies seraient potentiellement épargnées et le nombre de cas d’invalidités serait considérablement réduit, car au Canada, un AVC survient en moyenne toutes les 10 minutes.

«Avec une meilleure médecine préventive, le patient qui se sait à risque pourra aussi changer ses habitudes de vie comme faire plus d’exercice ou surveiller son alimentation», ajoute-t-il.

 

Approbation aux États-Unis

Pour le moment, l’entreprise teste son logiciel au Centre universitaire de santé McGill. Dans une première phase, ses aptitudes à lire les résultats de l’imagerie d’ultrason sont évaluées. Puis les capacités de diagnostic sont mises à l’épreuve. Finalement, l’habilité à déterminer des niveaux de risque sera jaugée.

Dans son processus d’approbation, PLAKK espère recevoir le feu vert de la Food and Drug Administration des États-Unis d’ici la fin de l’année. L’entreprise veut donc vendre son logiciel à des cliniques et hôpitaux américains l’an prochain.

«Ce sera plus facile de tester notre produit au sud de la frontière, parce que le système de santé est privé, dit-il. Il y a plus de gens qui font un examen d’imagerie.»

Les mois à venir seront aussi importants pour la croissance de l’entreprise fondée en 2019 qui souhaite récolter 1,5 million de dollars d’ici la fin de l’année en financement. Elle a réussi à survivre jusqu’à présent grâce à des bourses et des subventions ainsi qu’avec des fonds qui lui sont propres. «Nous grandissons rapidement, explique Kashif Khan. Nous n’étions que trois au début, mais nous avons maintenant une équipe d’environ 11 personnes.»

Pour accélérer sa croissance, il compte notamment développer davantage son produit pour en arriver à un diagnostic clé en main pour le médecin et il désire également que son logiciel puisse servir à évaluer les plaques partout dans le corps.

 


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