Voici de quoi est faite l'offre d'emploi rêvée des jeunes

Publié le 29/09/2023 à 07:25

Voici de quoi est faite l'offre d'emploi rêvée des jeunes

Publié le 29/09/2023 à 07:25

Par Catherine Charron

Léger a utilisé une méthode inusitée pour mesurer l'effet de différents attributs d'une offre d'emploi. (Photo: 123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Pas besoin de gonfler significativement vos salaires pour attirer de jeunes employés : grâce à un savant mélange de conditions indirectes, telles que des allocations santé et des possibilités d’avancement, vous saurez les séduire… tant qu’ils touchent un revenu similaire à celui de leur précédent emploi.

C’est ce que démontre la plus récente édition de l’Étude Jeunesse de Léger, dont les conclusions ont été diffusées le 27 septembre 2023.

Pour la toute première fois, l’équipe derrière ce sondage annuel s’est appuyée sur l’analyse conjointe, une méthode habituellement utilisée en marketing afin d’identifier ce que préfèrent les consommateurs, pour mieux comprendre ce qui importe aux jeunez candidats.

Qu’importe le sondage, le salaire trône toujours au sommet des attributs qui attirent le regard des candidats, a pu constater Charlotte Fortin, directrice de recherche séniore chez Léger. Dans un contexte économique où il est de plus en plus difficile de répondre aux attentes pécuniaires des candidats, elle et son équipe ont souhaité proposer d’autres solutions aux entreprises, explique-t-elle en entrevues avec Les Affaires.

«On voulait leur démontrer qu’en mettant en valeur la bonne combinaison de conditions non monétaire, il y a moyen de faire pencher la balance, dit-elle. Dans la réalité, les jeunes vont devoir comparer différentes offres d’emplois, il y a d’autres choses que le salaire que l’on va considérer.»

Ainsi, l’objectif était de «déterminer l’importance relative de chaque attribut» de différentes offres d’emplois, explique-t-on dans le document d’une trentaine de pages.

Grâce à son simulateur de marché RH, donc, elle a généré trois offres d’emplois qui jouent un peu sur les préjugés bien souvent étiquetés aux jeunes : la première offrait une importante augmentation salariale, l’autre une rémunération globale variée et la troisième, des vacances illimitées.

C’est la seconde qui a davantage été préférée par les 3015 Canadiens qui ont répondu au sondage.

Cette analyse a aussi démontré qu’à partir du moment où le salaire proposé est inférieur à celui que le candidat perçoit déjà, son intérêt est miné. Idem lorsque les semaines de vacances proposées sont en deçà de quatre semaines, peut-on constater.

Léger observe aussi que forcer une présence constante au travail a un effet négatif plus grand que l’effet positif que le travail hybride minimum peut avoir sur l’attrait d’une offre d’emploi. Notons que les postes pour lesquels il n’est possible que de faire du télétravail plombent légèrement l’intérêt des Canadiens sondés.

 

Des départs à venir

Cette édition de l’étude de Léger démontre une hausse des intentions de démission chez les membres de la génération Z, en hausse de six points de pourcentage par rapport à l’an dernier, à 22%. Chez les milléniaux, ce chiffre atteint plutôt 11%.

Sans être significative, cette donnée doit tout de même demeurer sur le radar des organisations, croit Gabrielle Blais, directrice de recherche chez Léger.

«La génération Z commence à 16 ans, donc ils sont plus nombreux à occuper de postes d’étudiants, ce sont des années où on fait des stages, c’est donc normal sachant dans quelle période ils se trouvent dans leur vie.»

Et si ce n’est pas que le salaire qui influencera la décision d’accepter un poste ou pas, il fait néanmoins partie des raisons qui expliquent pourquoi les Canadiens souhaitent quitter leur emploi dans la prochaine année dans 50% des cas.

Notons que 69% des répondants qui comptent changer d’emploi le feraient pour deux raisons ou plus. Outres le salaire, les principales sont le désir de «relever de nouveaux défis par un peu plus du tiers des Z et des milléniaux, l’impression qu’il n’y a pas d’occasion d'avancement l’entreprise par 39% des milléniaux et 31% des Z, ou tout simplement l’ennui, par 39% des milléniaux et 29% des Z.

Là où on observe le plus de changement parmi les raisons qui justifient un départ imminent, c’est chez les Z : la flexibilité importe bien moins, lâchant 20 points de pourcentage (19%) en un an, alors que la mission de l’employeur a gagné 13 points de pourcentage (21%).

 

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises en cette rentrée 2023.

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