La société craint que le télétravail lui fasse perdre en compétitivité. (Photo: Roméo Mocafico)

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RHÉVEIL-MATIN. Près de trois ans après l’adoption massive du télétravail, la Banque Royale du Canada (RBC) rend dorénavant obligatoire la présence au bureau de trois à quatre jours par semaine, rapporte Reuters.

Mardi, la société bancaire a indiqué à ses employés qu’à compter du 1er mai 2023, ceux-ci devraient passer la majorité de leur temps à leur bureau. Ils ne pourront maintenant bosser de la maison que d’une à deux fois par semaine.

L’organisation qui emploie 97000 personnes dans le monde devient ainsi l’institution financière canadienne dont la politique de télétravail sera la plus stricte.

Le mouvement Desjardins, par exemple, oblige ses employés à faire acte de présence qu’une fois par semaine, alors que la Banque TD le demande que deux fois. La Banque Nationale du Canada, quant à elle, vise à ce qu’ils passent au moins 40% de leur temps au bureau.

Retour progressif

En août 2022, le PDG de RBC, Dave McKay avait déjà commencé à afficher ses couleurs, demandant dans une note interne à ce que tous les employés délaissent davantage le confort de leur logis pour passer du temps en présence de leurs pairs. Espérant les voir revenir au bureau de deux à trois fois par semaine, il précisait alors que le télétravail était toutefois «là pour rester».

Puis, au début du mois de mars, lors de sa conférence téléphonique avec ses actionnaires sur les résultats de son premier trimestre, le dirigeant a durci le ton, rappelle le Globe and Mail.

Il disait alors que la productivité et l’innovation au sein de son organisation en avaient pris pour leur rhume depuis que ses travailleurs bossaient de la maison le plus clair de leur temps.

Mesure adaptée

Les leaders de chaque département devront ainsi adapter la directive du retour de trois à quatre fois par semaine au boulot en fonction de leurs besoins, et informeront leurs collègues des prochaines étapes.

Si elle reconnait que cette requête puisse causer des désagréments à certains coéquipiers, RBC est d’avis que ce sera «la meilleure chose à faire pour l’équipe», rapporte le Globe and Mail.

Dans la note envoyée mardi aux employés, RBC indique que le présentiel permet de régler plus rapidement des «enjeux complexes, d’apprendre et de grandir de manière plus efficace, et ultimement, de tisser des liens plus solides avec les autres».

Sans cette hausse de l’achalandage de ses espaces de travail, elle craint carrément que la compétitivité de l’organisation en pâtisse.